Quatre-vingt troisième article : mes activités en cours pour le Certificat de faciliteur en Clean Language

Dans mon précédant article je vous parlais du comment devenir un thérapeute informé.

La TPV pour nous aider en tant que thérapeute

En tant que thérapeute, il est fondamental de savoir où l’on se situe au regard de notre système nerveux. Deb Dana illustre d’ailleurs le système nerveux autonome sous la forme d’une échelle :

  • Le bas de l’échelle correspond au dorsal, à l’effondrement, la déconnexion, l’immobilisation : il n’y a pas de solution immédiate, pas de perspective. En bas de l’échelle, le haut de l’échelle nous semble inaccessible.
  • Le milieu de l’échelle c’est le mode sympathique. On ne peut que monter dans la sécurité du ventral ou descendre dans le dorsal. Il y a du mouvement, de l’énergie.
  • Le haut de l’échelle correspond au ventral qui nous apporte de la perspective. En haut de l’échelle, on voit ce qui se passe autour de nous, on peut voir les choses venir. Nous y sommes tranquilles et en connexion avec les autres.

Il est donc essentiel de se poser cette question. « À quel endroit est-ce que je me situe sur mon échelle ? ».

Par exemple, il vous arrive peut-être de vous situer en bas de l’échelle, sans énergie, déconnecté·e, dissocié·e, avec l’envie de disparaître : « Je ne sais pas quoi faire avec le patient en face de moi, je n’ai plus de solution, j’ai tout essayé ! » Et c’est normal, cela arrive. Nous, thérapeutes, sommes aussi des êtres humains, avec nos propres difficultés, notre propre vulnérabilité.

Savoir que l’on se trouve dans un état dorsal va nous aider à mettre des mots sur ce que l’on ressent et trouver des solutions plus rapidement pour retrouver la sécurité du Ventral.

On va suivre la hiérarchie du Système nerveux

Pour sortir d’un état dorsal, il nous faut passer par le Sympathique pour revenir dans le Ventral et se sentir en sécurité. Et ainsi être pleinement présent pour notre patient.

Quand on commence à prendre conscience de son état et que l’on sait comment remonter le long de l’échelle, alors on va pouvoir y naviguer de manière beaucoup plus souple. Évidemment, c’est un travail qui est personnel à chacun.

Nous pouvons donc réfléchir aux actions, pensées, objets qui nous aident à remonter le long de l’échelle pour retrouver de la mobilisation sympathique lorsque l’on se trouve en bas de l’échelle dans un état dorsal, ou pour revenir dans un état ventral, régulé, lorsque l’on est dans un état sympathique.

Winnicott évoquait « la mère suffisamment bonne ». En tant que thérapeute on doit être suffisamment bon comme une mère doit être suffisamment bonne.

Accompagner ses patients depuis un état sympathique n’est pas vraiment adapté. Pourtant, se (re)connaître dans ce mode est essentiel. Être un thérapeute suffisamment bon ne veut pas dire être tout le temps dans le ventral, ce n’est d’ailleurs pas possible. Mais en connaissant bien notre système, on va pouvoir revenir beaucoup plus vite à un état de sécurité et de connexion.

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Vendredi 20 oct. 2023 de 13h30 à 18h00

Expérimentation du laboratoire : Cercles Restauratifs des Hauts de France en lien avec l’association Clean Language France

Pour vous inscrire :

Le Cercle Clean Language
Lundi 23 octobre 2023 de 18h00 à 21h00

Pour vous inscrire :

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Les ateliers de découverte du Clean Language :

Les 1 ers et 3 ème mercredi du mois sur Linkedin

De 19:00 – 22h00

Veuillez réserver vos billets sur Billetweb

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Les Cercles Restauratifs des Hauts de France

Les 1er mardi du mois

Ateliers de découverte et pratique de 19H00 – 22H00

* Pour se soutenir dans la mise en place dans nos collectifs de processus co construits pour traverser désaccords, tensions, conflits, tempêtes…

* Pour nourrir l’espoir du vivre ensemble avec la richesse et les épines de nos différences

* Une proposition :

– Des temps de “Labo” : pour affiner la pratique, s’entraîner à la facilitation, questionner le système (punitif ? ou restauratif ?) de son collectif, questionner son rapport au pouvoir, ses privilèges…

Un temps pour expérimenter un processus de Clean Language en ligne.

– Un espace d’expérimentation, de soutien, d’inspiration pour les personnes qui souhaitent mettre en place des pratiques restauratives dans leur collectif et qui ont, à minima, déjà expérimenté un cercle ou un cercle semi simulé.

Prenons le temps d’un contact en rendez-vous particulier privé de 1 heure sur Calendly pour définir votre projet

06 11 05 39 60 ou 03 59 48 28

Contact Email: brunotison@gmail.com

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Me contacter par téléphone ou sms pour participer.

J’accompagne les personnes touchées par la maladie, à retrouver l’équilibre et l’énergie pour qu’elles puissent vivre cette épreuve comme un tremplin vers une nouvelle vie faite de sens et de nouveaux projets.

Je suis coach professionnel, spécialisé en Clean Langage je suis là pour vous aider.

Besoin de clarté, de soutien et de changements : contactez-moi !

Clean Language & Métphore de sa représentation Personnelle le Lundi 13 Novembre et Mardi 14 Novembre 2023

Formation en ligne de 14H00 à 20h00 soit 6 heures de formation à distance sur Zoom

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Quatre-vingt deuxième article : la théorie Polyvagale pour gérer la colère des enfants et gestion de mon activité de formation pour y arriver.

Mon cadre de sécurité pour animer mes activités de formation

« Si l’enfant peut vivre sa colère en sécurité, il va progressivement retrouver le chemin de la sécurité et son système nerveux autonome va se réajuster. »

Dans le dernier article sur la Théorie Polyvagale (TPV) de Florence Bernard, elle a partagée cette théorie, créée par Stephen Porges, apportait de nouveau et en quoi il était intéressant de la connaître sur un plan personnel.

Mais la TPV est également un formidable outil à utiliser dans vos relations aux autres et en particulier avec les enfants.

Avez-vous déjà été désemparé·e face à un enfant en colère ?

Face à un petit en colère, n’avez-vous pas essayé de le calmer avec des phrases du type :

  • « Arrête de te mettre en colère, il n’y a pas de raison de te mettre en colère » ;
  • « Mais pourquoi tu te mets en colère ? » ;
  • « Tais-toi ! » ;
  • « Calme-toi ! ».

Mais ce que l’on fait ici, c’est s’adresser à son « cerveau qui pense » alors que la colère est une expression du système sympathique… Donc l’enfant en colère est dans un état dysrégulé du système nerveux autonome, un état sympathique de survie.

Cet état sympathique empêche l’enfant (tout comme l’adulte d’ailleurs) d’être dans un état régulé ventral de sécurité, seul état qui permet la connexion à l’autre par le système d’engagement social et le plein accès à ses capacités cognitives.

Lorsque la colère est là, l’accès à cet état de sécurité n’est pas possible… C’est pourquoi s’adresser à sa tête, à son cerveau pensant, ne fonctionnera pas.

Un état de colère (qui est un état sympathique) demande beaucoup d’énergie. La TPV nous apprend que dans un tel état, le seul objectif de notre système nerveux autonome c’est d’éloigner le danger. La colère est comme une énergie qui tente de repousser le danger, et c’est la perception, consciente ou inconsciente, d’un danger qui a provoqué la colère.

Retrouver un état vagal ventral grâce à la TPV

Alors, que faire dans un premier temps ? Tout d’abord, évitons d’interpréter cette colère comme un caprice. La colère de l’enfant exprime un mal-être, une insécurité : il voudrait, ou plutôt son système nerveux voudrait, retrouver le chemin de la sécurité, mais il ne sait pas comment s’y prendre.

L’objectif est donc de le ramener à la sécurité autrement. Mais avant de s’occuper de l’enfant, il est d’abord essentiel de regarder ce qu’il se passe en nous.

Face à un enfant en colère, nous pouvons nous-mêmes nous sentir en insécurité. Par exemple, parce qu’on ne supporte pas les cris ou qu’on se sent impuissant ou qu’on n’a pas le temps… Résultat : on se retrouve également dans un état dysrégulé, loin du ventral, loin d’être cet être humain, ce parent, cet adulte sécure dont l’enfant a besoin.

Si l’enfant en colère active quelque chose chez nous qui nous met dans l’insécurité, il est nécessaire de s’occuper en premier lieu de son propre état autonome. Comme dans l’avion, lorsque l’on doit mettre les masques à oxygène en cas de dépressurisation de la cabine : on met d’abord son masque avant de mettre le masque à l’enfant à côté de nous.

La Théorie Polyvagale nous dit la même chose ! Retrouvons d’abord un état vagal ventral.

Parce que tant que nous nous sentons en insécurité, nous n’envoyons pas à l’enfant les signaux de sécurité dont il a besoin. Nous sommes plutôt dans un dialogue Sympathique / Sympathique (on s’énerve, on crie plus fort, on l’envoie dans sa chambre, on sort de la pièce…) ou un dialogue Sympathique / Dorsal (on se bouche les oreilles, on s’immobilise, on se sent impuissant, on pleure…).

Retrouvons donc d’abord le chemin de la sécurité pour nous-mêmes.

Solution :

Comment calmer un enfant en colère ?

Il est important de trouver un ton de voix que l’enfant va pouvoir entendre et qui amène un sentiment de sécurité.

Notre nerf vague ventral est connecté au nerf crânien XI qui régule la prosodie de la voix, c’est-à-dire la musicalité, le ton, la hauteur des sons, etc., de notre voix.

Moi en tant que patient ayant subi un cancer de l’oropharynx j’ai besoin de retrouver ses sensations et d’envoyer à mon cerveau des signaux sécures.

On va donc aller chercher ce ton de voix secure, afin d’envoyer des signaux de sécurité à l’enfant. Et évidemment on va éviter de crier.

Ensuite, accueillir l’émotion est essentiel. Par exemple, on peut lui dire : « D’accord, je vois que tu es en colère » ou « Même si je ne sais pas ce qui t’a mis en colère tu as certainement plein de raisons d’être en colère ».

L’idée ici est de l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent et qu’il entende qu’il est vu, compris et non jugé.

Enfin, on peut lui faire une proposition : « Je me mets à côté de toi, j’ouvre mes bras, tu en fais ce que tu veux. Moi, je suis là. Si tu as besoin, je suis là.

Si tu as besoin de sortir, courir, crier ta colère dehors, tu peux sortir, courir, crier ta colère dehors. Moi, je suis là et j’assure ta sécurité ».

Vous lui offrez la possibilité de vivre son insécurité dans la sécurité de votre Ventral.

Certains enfants peuvent aussi avoir besoin d’être serrés très forts, de sentir un adulte secure qui les contient : « Je te serre dans mes bras et tu peux vivre ta colère, en sécurité ». L’objectif c’est vraiment d’amener cette sécurité du vagal ventral.

Rappelons ici que « ventral » ne fait pas référence au « ventre » mais à l’anatomie du système nerveux. Le nerf vague ventral ce sont les fibres nerveuses du nerf vague qui ont pour origine le noyau ambigu, lequel se situe en avant du noyau dorsal du vague, origine des fibres nerveuses du nerf vague dorsal.

Si l’enfant peut vivre sa colère en sécurité, il va progressivement retrouver le chemin de la sécurité.

Ce qui permet à son système nerveux autonome de se réguler : « Je peux être en colère, j’ai le droit d’être en colère. Si ma colère est entendue et peut s’exprimer, alors je vais retrouver ma sécurité et je ne serai plus bloqué dans cette colère ».

Car il ne faut pas oublier une chose : le danger des colères qui s’expriment mais qui ne sont ni entendues, ni régulées, c’est qu’elles vont se répéter.

Nous avons tous été confrontés à une situation similaire, que ce soit en tant que parent, oncle ou tante, grand-parent… ou même témoin dans la rue ou dans un magasin. Nous avons tous déjà été confrontés à des enfants en colère.

La TPV nous donne ici des pistes pour y répondre de manière plus juste, pour nous, en tant qu’adulte, comme pour l’enfant.

Dans mon prochain article , je parlerais du devenir d’un thérapeute polyvagal-informé

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