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Formateur de la formation professionnelle des adultes

Quatre-vingt troisième article : mes activités en cours pour le Certificat de faciliteur en Clean Language

Dans mon précédant article je vous parlais du comment devenir un thérapeute informé.

La TPV pour nous aider en tant que thérapeute

En tant que thérapeute, il est fondamental de savoir où l’on se situe au regard de notre système nerveux. Deb Dana illustre d’ailleurs le système nerveux autonome sous la forme d’une échelle :

  • Le bas de l’échelle correspond au dorsal, à l’effondrement, la déconnexion, l’immobilisation : il n’y a pas de solution immédiate, pas de perspective. En bas de l’échelle, le haut de l’échelle nous semble inaccessible.
  • Le milieu de l’échelle c’est le mode sympathique. On ne peut que monter dans la sécurité du ventral ou descendre dans le dorsal. Il y a du mouvement, de l’énergie.
  • Le haut de l’échelle correspond au ventral qui nous apporte de la perspective. En haut de l’échelle, on voit ce qui se passe autour de nous, on peut voir les choses venir. Nous y sommes tranquilles et en connexion avec les autres.

Il est donc essentiel de se poser cette question. « À quel endroit est-ce que je me situe sur mon échelle ? ».

Par exemple, il vous arrive peut-être de vous situer en bas de l’échelle, sans énergie, déconnecté·e, dissocié·e, avec l’envie de disparaître : « Je ne sais pas quoi faire avec le patient en face de moi, je n’ai plus de solution, j’ai tout essayé ! » Et c’est normal, cela arrive. Nous, thérapeutes, sommes aussi des êtres humains, avec nos propres difficultés, notre propre vulnérabilité.

Savoir que l’on se trouve dans un état dorsal va nous aider à mettre des mots sur ce que l’on ressent et trouver des solutions plus rapidement pour retrouver la sécurité du Ventral.

On va suivre la hiérarchie du Système nerveux

Pour sortir d’un état dorsal, il nous faut passer par le Sympathique pour revenir dans le Ventral et se sentir en sécurité. Et ainsi être pleinement présent pour notre patient.

Quand on commence à prendre conscience de son état et que l’on sait comment remonter le long de l’échelle, alors on va pouvoir y naviguer de manière beaucoup plus souple. Évidemment, c’est un travail qui est personnel à chacun.

Nous pouvons donc réfléchir aux actions, pensées, objets qui nous aident à remonter le long de l’échelle pour retrouver de la mobilisation sympathique lorsque l’on se trouve en bas de l’échelle dans un état dorsal, ou pour revenir dans un état ventral, régulé, lorsque l’on est dans un état sympathique.

Winnicott évoquait « la mère suffisamment bonne ». En tant que thérapeute on doit être suffisamment bon comme une mère doit être suffisamment bonne.

Accompagner ses patients depuis un état sympathique n’est pas vraiment adapté. Pourtant, se (re)connaître dans ce mode est essentiel. Être un thérapeute suffisamment bon ne veut pas dire être tout le temps dans le ventral, ce n’est d’ailleurs pas possible. Mais en connaissant bien notre système, on va pouvoir revenir beaucoup plus vite à un état de sécurité et de connexion.

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Vendredi 20 oct. 2023 de 13h30 à 18h00

Expérimentation du laboratoire : Cercles Restauratifs des Hauts de France en lien avec l’association Clean Language France

Pour vous inscrire :

Le Cercle Clean Language
Lundi 23 octobre 2023 de 18h00 à 21h00

Pour vous inscrire :

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Les ateliers de découverte du Clean Language :

Les 1 ers et 3 ème mercredi du mois sur Linkedin

De 19:00 – 22h00

Veuillez réserver vos billets sur Billetweb

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Les Cercles Restauratifs des Hauts de France

Les 1er mardi du mois

Ateliers de découverte et pratique de 19H00 – 22H00

* Pour se soutenir dans la mise en place dans nos collectifs de processus co construits pour traverser désaccords, tensions, conflits, tempêtes…

* Pour nourrir l’espoir du vivre ensemble avec la richesse et les épines de nos différences

* Une proposition :

– Des temps de “Labo” : pour affiner la pratique, s’entraîner à la facilitation, questionner le système (punitif ? ou restauratif ?) de son collectif, questionner son rapport au pouvoir, ses privilèges…

Un temps pour expérimenter un processus de Clean Language en ligne.

– Un espace d’expérimentation, de soutien, d’inspiration pour les personnes qui souhaitent mettre en place des pratiques restauratives dans leur collectif et qui ont, à minima, déjà expérimenté un cercle ou un cercle semi simulé.

Prenons le temps d’un contact en rendez-vous particulier privé de 1 heure sur Calendly pour définir votre projet

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J’accompagne les personnes touchées par la maladie, à retrouver l’équilibre et l’énergie pour qu’elles puissent vivre cette épreuve comme un tremplin vers une nouvelle vie faite de sens et de nouveaux projets.

Je suis coach professionnel, spécialisé en Clean Langage je suis là pour vous aider.

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Clean Language & Métphore de sa représentation Personnelle le Lundi 13 Novembre et Mardi 14 Novembre 2023

Formation en ligne de 14H00 à 20h00 soit 6 heures de formation à distance sur Zoom

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Quatre-vingt deuxième article : la théorie Polyvagale pour gérer la colère des enfants et gestion de mon activité de formation pour y arriver.

Mon cadre de sécurité pour animer mes activités de formation

« Si l’enfant peut vivre sa colère en sécurité, il va progressivement retrouver le chemin de la sécurité et son système nerveux autonome va se réajuster. »

Dans le dernier article sur la Théorie Polyvagale (TPV) de Florence Bernard, elle a partagée cette théorie, créée par Stephen Porges, apportait de nouveau et en quoi il était intéressant de la connaître sur un plan personnel.

Mais la TPV est également un formidable outil à utiliser dans vos relations aux autres et en particulier avec les enfants.

Avez-vous déjà été désemparé·e face à un enfant en colère ?

Face à un petit en colère, n’avez-vous pas essayé de le calmer avec des phrases du type :

  • « Arrête de te mettre en colère, il n’y a pas de raison de te mettre en colère » ;
  • « Mais pourquoi tu te mets en colère ? » ;
  • « Tais-toi ! » ;
  • « Calme-toi ! ».

Mais ce que l’on fait ici, c’est s’adresser à son « cerveau qui pense » alors que la colère est une expression du système sympathique… Donc l’enfant en colère est dans un état dysrégulé du système nerveux autonome, un état sympathique de survie.

Cet état sympathique empêche l’enfant (tout comme l’adulte d’ailleurs) d’être dans un état régulé ventral de sécurité, seul état qui permet la connexion à l’autre par le système d’engagement social et le plein accès à ses capacités cognitives.

Lorsque la colère est là, l’accès à cet état de sécurité n’est pas possible… C’est pourquoi s’adresser à sa tête, à son cerveau pensant, ne fonctionnera pas.

Un état de colère (qui est un état sympathique) demande beaucoup d’énergie. La TPV nous apprend que dans un tel état, le seul objectif de notre système nerveux autonome c’est d’éloigner le danger. La colère est comme une énergie qui tente de repousser le danger, et c’est la perception, consciente ou inconsciente, d’un danger qui a provoqué la colère.

Retrouver un état vagal ventral grâce à la TPV

Alors, que faire dans un premier temps ? Tout d’abord, évitons d’interpréter cette colère comme un caprice. La colère de l’enfant exprime un mal-être, une insécurité : il voudrait, ou plutôt son système nerveux voudrait, retrouver le chemin de la sécurité, mais il ne sait pas comment s’y prendre.

L’objectif est donc de le ramener à la sécurité autrement. Mais avant de s’occuper de l’enfant, il est d’abord essentiel de regarder ce qu’il se passe en nous.

Face à un enfant en colère, nous pouvons nous-mêmes nous sentir en insécurité. Par exemple, parce qu’on ne supporte pas les cris ou qu’on se sent impuissant ou qu’on n’a pas le temps… Résultat : on se retrouve également dans un état dysrégulé, loin du ventral, loin d’être cet être humain, ce parent, cet adulte sécure dont l’enfant a besoin.

Si l’enfant en colère active quelque chose chez nous qui nous met dans l’insécurité, il est nécessaire de s’occuper en premier lieu de son propre état autonome. Comme dans l’avion, lorsque l’on doit mettre les masques à oxygène en cas de dépressurisation de la cabine : on met d’abord son masque avant de mettre le masque à l’enfant à côté de nous.

La Théorie Polyvagale nous dit la même chose ! Retrouvons d’abord un état vagal ventral.

Parce que tant que nous nous sentons en insécurité, nous n’envoyons pas à l’enfant les signaux de sécurité dont il a besoin. Nous sommes plutôt dans un dialogue Sympathique / Sympathique (on s’énerve, on crie plus fort, on l’envoie dans sa chambre, on sort de la pièce…) ou un dialogue Sympathique / Dorsal (on se bouche les oreilles, on s’immobilise, on se sent impuissant, on pleure…).

Retrouvons donc d’abord le chemin de la sécurité pour nous-mêmes.

Solution :

Comment calmer un enfant en colère ?

Il est important de trouver un ton de voix que l’enfant va pouvoir entendre et qui amène un sentiment de sécurité.

Notre nerf vague ventral est connecté au nerf crânien XI qui régule la prosodie de la voix, c’est-à-dire la musicalité, le ton, la hauteur des sons, etc., de notre voix.

Moi en tant que patient ayant subi un cancer de l’oropharynx j’ai besoin de retrouver ses sensations et d’envoyer à mon cerveau des signaux sécures.

On va donc aller chercher ce ton de voix secure, afin d’envoyer des signaux de sécurité à l’enfant. Et évidemment on va éviter de crier.

Ensuite, accueillir l’émotion est essentiel. Par exemple, on peut lui dire : « D’accord, je vois que tu es en colère » ou « Même si je ne sais pas ce qui t’a mis en colère tu as certainement plein de raisons d’être en colère ».

L’idée ici est de l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent et qu’il entende qu’il est vu, compris et non jugé.

Enfin, on peut lui faire une proposition : « Je me mets à côté de toi, j’ouvre mes bras, tu en fais ce que tu veux. Moi, je suis là. Si tu as besoin, je suis là.

Si tu as besoin de sortir, courir, crier ta colère dehors, tu peux sortir, courir, crier ta colère dehors. Moi, je suis là et j’assure ta sécurité ».

Vous lui offrez la possibilité de vivre son insécurité dans la sécurité de votre Ventral.

Certains enfants peuvent aussi avoir besoin d’être serrés très forts, de sentir un adulte secure qui les contient : « Je te serre dans mes bras et tu peux vivre ta colère, en sécurité ». L’objectif c’est vraiment d’amener cette sécurité du vagal ventral.

Rappelons ici que « ventral » ne fait pas référence au « ventre » mais à l’anatomie du système nerveux. Le nerf vague ventral ce sont les fibres nerveuses du nerf vague qui ont pour origine le noyau ambigu, lequel se situe en avant du noyau dorsal du vague, origine des fibres nerveuses du nerf vague dorsal.

Si l’enfant peut vivre sa colère en sécurité, il va progressivement retrouver le chemin de la sécurité.

Ce qui permet à son système nerveux autonome de se réguler : « Je peux être en colère, j’ai le droit d’être en colère. Si ma colère est entendue et peut s’exprimer, alors je vais retrouver ma sécurité et je ne serai plus bloqué dans cette colère ».

Car il ne faut pas oublier une chose : le danger des colères qui s’expriment mais qui ne sont ni entendues, ni régulées, c’est qu’elles vont se répéter.

Nous avons tous été confrontés à une situation similaire, que ce soit en tant que parent, oncle ou tante, grand-parent… ou même témoin dans la rue ou dans un magasin. Nous avons tous déjà été confrontés à des enfants en colère.

La TPV nous donne ici des pistes pour y répondre de manière plus juste, pour nous, en tant qu’adulte, comme pour l’enfant.

Dans mon prochain article , je parlerais du devenir d’un thérapeute polyvagal-informé

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Avant retrouvons nous pour transformer nos croyances pour les interroger à l’aide du Clean Language pour un atelier récurrent sur Linkedin

Quatre-vingt-et-unième article: Témoignage de 3 Femmes touchées par le cancer interwiew de Sophie Clouet

Sophie clouet a interviewé 3 femmes, de 3 âges différents et touchées par 3 cancers différents :

  • Un cancer du sein puis un cancer du poumon pour Françoise
  • Cancer des ovaires pour Harmony
  • Cancer d’origine inconnu (c’est rare mais parfois les médecins n’arrivent pas à déterminer l’origine de la tumeur primaire) pour Myriam

Ce sont 3 parcours différents, difficiles à regrouper en un parcours type ou une conclusion commune. Mais ce que j’ai vu chez ces femmes, c’est beaucoup de force et de résilience.

L’annonce du cancer :

Chacune est passée par la phase de choc voir de sidération au moment de l’annonce.
A 30, 50 ou 60 ans, l’annonce d’un cancer reste un événement marquant qui ravive une peur profonde, consciente ou inconsciente, de la mort.

En un instant, la vie prend un tournant inattendu et qui met la personne dans une situation d’inconnu et de grandes incertitudes. C’est le début d’un long chemin et d’un parcours parfois semé d’embuches.

Pourtant ces 3 femmes ont sû rapidement se prendre en main et surtout développer un état d’esprit volontaire et résilient. 

Les difficultés pendant les traitements contre le cancer :

Aucun parcours ne se ressemble mais ce qui ressort de ces témoignages, c’est que la maladie n’est pas la seule épreuve à gérer: il y a toute la vie de la personne et son environnement qui est impacté.

– Il y a déjà au niveau physique, la difficulté d’acceptation de sa nouvelle image liée à la perte des cheveux et l’impact sur la féminité. Les cheveux repoussent mais certaines cicatrices physiques ne sont pas si faciles à oublier.

– Coté personnel, il y a parfois le manque de soutien du conjoint qui surprend et déstabilise alors que c’est dans cette période là qu’il est le plus important.

– Le manque d’écoute et de tact de certains personnels soignants est difficile à vivre. Ils ne sont pas encore bien formés ou manque aussi de temps et ne se rendent pas compte de l’impact psychologique de leurs mots et de leur attitude sur les patients.

– A cela s’ajoute aussi le stress généré parfois par l’entourage. Quand les autres sont plus inquiets que vous, ils peuvent vous transmettre leurs peurs qui viennent s’ajouter à vos propres peurs.

– Puis vient l’incertitude sur la suite des traitements et le parcours d’hôpitaux en hôpitaux qui fatigue et exaspère. La charge mentale liée à l’organisation logistique et administrative est difficile à gérer seule et demande d’être patiente et bien entourée.

– Et enfin, la douleur qui n’est pas forcément écoutée et prise en charge malgré la demande.

Il faut savoir que seulement 5 à 8% des patients sont bien pris en charge pour leur douleur. Il manque encore beaucoup de communication sur ce sujet pour ne plus accepter que ce soit « normal » d’avoir aussi mal pendant la maladie. Des solutions existent et il est important que les patients soient soulagés le plus possible pour ces douleurs.

Comment gérer cette période difficile ?

Face à ces difficultés, il y a plusieurs façons de les aborder et chacune a trouvé celle qui lui convenait.   

  • Françoise m’a parlé des différentes méthodes et thérapies qu’elle a essayé et qui l’ont beaucoup aidé: l’EFT (Emotional Freedom Technique), la sophrologie, la méditation guidée, le travail sur le corps et l’esprit, la libération des peurs et des croyances, les outils pour augmenter son énergie interne et être plus apaisée.
  • Pour Harmony, c’est son état d’esprit positif qu’elle a appris à développer: quand elle avait des pensées sombres, elle les écrivait sur un papier et ensuite elle les jetait pour les laisser partir et ne plus les ruminer. Elle a aussi diminué sa consommation de sucre et de cigarette pendant ses traitements.
  • Et pour Myriam, c’est le lien avec la nature qui l’a aidé à s’apaiser dans les moments difficiles. Elle aussi a développé un état d’esprit positif et persévérant qu’elle a entretenu et maintenu le plus possible. Malgré les moments de solitude, elle est restée optimiste et n’a jamais abandonné.

Quel bilan après le cancer ?

* Pour Françoise, qui vient d’une famille avec un risque élevé de cancer du sein de par sa grand-mère et sa mère, elle a fait de cette épreuve une occasion de partager son expérience en public pour apporter du soutien aux femmes qui traversent cela. Elle a ainsi publié des posts sur les réseaux sociaux, elle a créé un site internet et réalisé un podcast qu’elle anime régulièrement.
Libérer la parole est à la fois thérapeutique pour elle et bénéfique pour celles qui cherchent de l’information et du soutien.

Voici le lien vers son podcast : https://podcast.ausha.co/salade-de-crabe

* Pour Harmony, ce cancer aura permis de renouer le lien avec sa soeur avec qui elle n’était plus en contact depuis des années! C’est durant une hospitalisation pour sa chirurgie, qu’elle a recontacté sa soeur et que les retrouvailles se sont faites avec beaucoup d’émotions. Sa soeur a été d’un grand soutien durant les traitements et elle admire le courage de sa petite soeur d’avoir surmonté cette épreuve si jeune.

* Enfin pour Myriam, elle a pris conscience que ses besoins et ses envies étaient importants pour se sentir heureuse. Elle a fait le choix de quitter son conjoint et de lancer une procédure de divorce. Désormais elle se consacre à ses projets et à ses voyages, qu’elle n’a pas pu faire avant. Elle a plus de confiance en elle, veut vivre sa vie à 100% et ne plus s’oublier. Elle ressort plus forte et plus à l’écoute d’elle même.

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J’accompagne les personnes touchées par la maladie, à retrouver l’équilibre et l’énergie pour qu’elles puissent vivre cette épreuve comme un tremplin vers une nouvelle vie faite de sens et de nouveaux projets.

Je suis coach professionnel, spécialisé en Clean Langage je suis là pour vous aider.

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Cette article est un interview de Sophie Clouet et je vous renvoie vers son blog

Quatre-vingtième article : l’anatomie d’un résultat souhaité

08 mars 2023

L’anatomie d’un résultat souhaité chez un client

Peut-être avez-vous remarqué comment parfois les clients commencent une séance en disant :

« Je veux avoir confiance en moi »

tandis que d’autres fois, c’est plutôt :

« Je veux commencer à me sentir dans la possibilité de peut-être un jour me connecter avec le début de ressentir quelque chose comme de la confiance »

La façon dont le résultat souhaité est formulé nous en dit long sur la façon dont le client est actuellement lié au résultat souhaité, et il y a des indices dans cette première phrase qui nous disent à quoi pourrait ressembler le processus de déroulement.

J’adore comment le système d’un client ne peut s’empêcher de nous montrer ses structures d’organisation et de création de sens.

On pourrait dire que plus le « je » est proche du mot qui représente ce que veut le client, plus il est proche en ce moment précis de pouvoir spirituellement, physiquement, mentalement, émotionnellement créer ce résultat pour eux-mêmes.

Bien sûr, une partie de notre objectif dans une séance de coaching est de combler le fossé métaphorique entre l’endroit où se trouve le “I” ou intention au début d’une session et ce qu’ils veulent appeler.

Lorsque vous commencez à explorer cela avec votre client, commencez par explorer son véritable désir, la « confiance » dans ces exemples.

Quel genre de confiance est-ce ? Quelque chose d’autre à ce sujet ? Où est-ce ?

Si vous en êtes capable, développez ceci en une métaphore.

Ensuite, allez-y pour le processus qu’ils ont identifié :

“Quel genre de gain, c’est gain, quand tu veux avoir confiance en toi ? “

– mettre ça en métaphore

– ou mieux encore, un processus, une séquence exprimée en métaphores incarnées.

C’est le moyen le plus rapide d’aider les gens à créer ce changement intérieur dans la session, et de poser les bases pour que ce changement dure.

Ou, dans le deuxième cas :

Et quel genre de “commence à se sentir dans la possibilité de peut-être un jour se connecter au début de sentir quelque chose comme de la confiance” est-ce ? – cela va faire reconsidérer le client et se concentrer sur ce qui est vraiment le plus important en ce moment.

Bref :

Souvent, vous commencez par explorer la chose la plus éloignée du « I » l’intention dans la déclaration de “DO” , “le faire”, surtout quand il y a beaucoup de mots de remplissage entre le I “l’intention” et le désir réel.

Plus ce désir est proche du « je », moins le client se donne d’espace pour se cacher de ce qui est délicat dans ce résultat désiré particulier.

Ce billet vous a inspiré, plu ? pensez à le partager !

Vous avez des questions, sur le fond ou comment appliquer : osez nous contacter !

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Soixante-dix-neuvième article : Comment une bonne réponse de qualité est essentiel pour un chef d’entreprise

Les dirigeants obtiendront des réponses beaucoup plus utiles s’ils apprennent l’art de poser des questions « propres ». Heather Cairns-Lee , James Lawley et Paul Tosey expliquent comment faire.

Poser de bonnes questions est essentiel pour être un chef d’entreprise. Mais comment pouvez-vous être sûr que les réponses que quelqu’un donne reflètent fidèlement ses véritables pensées ? 

La solution que nous recommandons est d’utiliser les principes de l’entretien en langage clair (CLI)

– une approche pour poser des questions visant à obtenir des réponses authentiques sur les pensées et les expériences d’une personne. 

En entreprise, CLI est un outil utile pour améliorer la qualité de l’information dans les situations formelles et moins structurées.

CLI implique trois principes. 

Premièrement, minimiser l’utilisation des propres termes et hypothèses de l’interrogateur

Deuxièmement, utiliser la langue exacte de la personne interrogée pour s’enquérir de ses pensées et de ses expériences. 

Et troisièmement, poser des questions qui donnent à la personne un maximum de liberté pour exprimer ses réponses.

Vous pensez peut-être : « Je le fais déjà. Et vous avez peut-être raison, mais seulement dans une certaine mesure. Même les personnes très expérimentées pour poser des questions apprécient rarement à quel point leurs propres points de vue et hypothèses peuvent involontairement «fuir» dans une question.

Comme les dirigeants ont une autorité importante, cela est aggravé par «l’effet d’acquiescement», par lequel les gens répondent avec ce qu’ils croient que l’interrogateur veut entendre.

Nous sommes tous enclins à poser des questions suggestives . 

Les préjugés dans les questions proviennent de trois choses :

  1. les propres termes de l’auteur de la question,
  2. leurs hypothèses
  3. et leurs jugements de valeur. 

Par exemple, supposons qu’un employé dise à son responsable : “Nous devons prendre certaines mesures pour maintenir les normes de qualité”, et en réponse, le responsable demande : “Que doit changer votre service pour s’améliorer ?”

Cette question (1) introduit les propres termes du manager en utilisant le mot « changement » plutôt que de s’enquérir des « actions » auxquelles l’employé pense ;

 (2) suppose que « nous » fait référence au service de l’employé ;

et (3) implique un jugement de valeur, que le département “doit s’améliorer”, ce qui pourrait conduire à une réponse défensive.

Ce qui distingue CLI des autres méthodes, c’est qu’il supprime les biais potentiels des questions. 

Cela augmente les chances que la personne interrogée apporte sa propre vision de la question

– ce qui pourrait fournir des connaissances importantes et des opinions subjectives non exprimées.  

Bien que les origines de CLI se situent dans la psychothérapie, ses principes et méthodes sont largement applicables dans d’autres contextes

– y compris les affaires, le coaching, la résolution de conflits et les études de marché. 

En adoptant les techniques CLI, les personnes à tous les niveaux peuvent obtenir un meilleur accès aux informations dont elles ont besoin pour faire leur travail selon les normes les plus élevées.

Nettoyer vos questions

L’utilisation de «questions claires», qui sont aussi libres que possible des termes, des hypothèses et des jugements de valeur de l’interrogateur, est au cœur de CLI.

De telles questions visent à diriger l’attention de l’interviewé sans lui attribuer de sens ni suggérer de réponses. 

La création de telles questions nécessite de suivre quelques directives :

D’abord, utilisez les mots de l’autre personne. 

Paraphraser dans les questions de suivi

– reformuler une idée en croyant que cela la rendra plus claire ou lui donnera plus d’impact

– est en fait plus susceptible de déformer le sens et de réduire la compréhension. 

Changer les mots change le sens. Rester proche des mots exacts, y compris les métaphores, utilisés par quelqu’un dans une conversation

– avec respect et sans « perroquet » robotique

– préserve le sens de cette personne.

Deuxièmement, supprimez les hypothèses qui indiquent le type de réponse qu’un questionneur pourrait rechercher. 

Par exemple, demander « Comment devrions-nous éliminer ce problème ? » suppose que l’élimination est nécessaire. Cela est susceptible de limiter la portée de la réponse d’un répondant, et lorsqu’une personne en autorité le lui demande, il peut s’avérer particulièrement difficile pour le répondant d’être en désaccord (l’« effet d’acquiescement »). 

Une question plus propre serait: “Et quel genre de problème est-ce?” 

L’utilisation de CLI nécessite de la pratique pour remarquer et réduire les hypothèses qui se glissent si souvent dans la façon dont les gens posent des questions.

Troisièmement, évitez de transmettre l’opinion de l’interrogateur. Cela peut se produire simplement en exprimant la surprise, par exemple, “Qu’est-ce que c’est, vous n’allez pas atteindre votre objectif !?”

Autres applications de la CLI

L’utilisation de base de CLI décrite ci-dessus peut être appliquée à presque toutes les conversations ou situations nécessitant des informations de haute qualité, simplement en incorporant des questions claires partout où elles sont utiles ou pertinentes. 

CLI est riche en possibilités supplémentaires. Non seulement il existe plusieurs niveaux auxquels il peut être utilisé, mais également des possibilités d’application infinies. Beaucoup ont déjà fait leurs preuves, comme détaillé dans notre livre, Clean Language Interviewing.


Sur un canevas plus large, les principes CLI peuvent être appliqués dans les études de marché ou d’autres projets d’investigation (de la conception et de la planification à la collecte de données, à l’analyse et au reporting) pour produire des conclusions sur lesquelles les gens peuvent se sentir plus confiants.

CLI peut être particulièrement utile dans les situations de conflit, aidant un questionneur à mieux comprendre les points de vue des personnes impliquées

– particulièrement important s’ils sont l’une des parties impliquées ou souhaitent maintenir la neutralité.

CLI est également un outil important dans la gestion de la diversité. Son utilisation dans les évaluations, par exemple, peut aider à rendre les procédures beaucoup moins sensibles aux formes involontaires de biais. 

Cela peut permettre l’émergence de différentes perspectives, y compris de personnes d’horizons différents à l’auteur de la question. Il peut s’agir de personnes ayant des antécédents sociaux ou éducatifs différents, avec différents types d’expertise, ou d’une autre culture ou d’un autre pays.

Conseils clés pour les chefs d’entreprise

Avec les possibilités d’apprentissage qu’elles offrent et une meilleure connaissance de soi, les techniques CLI sont très pertinentes pour les chefs d’entreprise.

CLI est particulièrement utile pour éviter l’auto-tromperie ou le biais de confirmation en recherchant des preuves, même inconsciemment, qui soutiennent les croyances ou théories existantes ou préférées. Au lieu de cela, les dirigeants peuvent ouvrir des dialogues dans lesquels la personne à laquelle ils s’adressent peut parler selon leurs propres termes. Lorsque cela se produit, la personne peut rechercher ses propres idées plutôt que de réagir aux hypothèses de son interlocuteur.

De plus, une prise de conscience de CLI permet aux personnes ayant plus de pouvoir de se mettre à la place de celles qui sont moins puissantes. 

Les personnes qui apprennent à poser des questions en langage clair acquièrent souvent une meilleure compréhension de l’influence que leurs mots ont sur les autres. 

Cela peut les aider à éviter les préjugés et à communiquer avec les autres avec une véritable curiosité.

Pour vous documenter sur le langage Clair , je vous suggère de visionner la vidéo interview du Dr Caitlin Walker

Vous avez une pratique de chef d’entreprise à me partager envoyez moi vos questions et préoccupations dans l’onglet échangeons

Soixante-dix-huitième article : Petite histoire du Clean Language

Saison 1 : De l’origine à l’émancipation

Origine

Des années 80 aux années 90, David Grove, néo-zélandais, a mené une carrière réussie en tant que psychothérapeute spécialisé dans les traumatismes associés aux vétérans du Vietnam et aux victimes de viol et d’inceste. Il a travaillé dans le monde entier avec sa femme Cai à partir de leur lieu de retraite aux États-Unis.
La thérapie par les métaphores qu’ils ont développée utilisait le Clean Language qui évitait de re-traumatiser le client, une approche innovante à l’époque où l’on croyait généralement que les thérapeutes devraient amener leurs clients à revivre leurs histoires.

Dans les années 90, David Grove et Cai travaillent en Angleterre dans le Lake District. Penny Tompkins et James Lawley, deux formateurs expérimentés en NLP rencontrent David Grove et obtiennent son consentement le modéliser à condition qu’ils ne lui posent aucune question. Leur travail consistera à suivre ses interventions qu’ils enregistrent sur cassettes ! « Dans notre projet de modélisation de David Grove, en deux ans, nous avons découvert qu’il y a une autre façon de représenter notre monde interne et externe. Nous l’appelons le Modèle des Métaphores, et son « modus operandi » est le Clean Langage » (*)
À partir de leurs analyses, ils offrent leurs premières formations à Londres pour présenter le travail de David à un public plus large. Ils ont baptisé son travail « la modélisation symbolique ».

En 1995 Jennifer de Gandt rencontre David Grove lors d’une de ses retraites personnelles dans le Lake District en Angleterre. Ensuite elle suit Penny Tompkins et James Lawley à Londres. A l’issue de ces rencontres, elle leur demande d’introduire leur travail « la modélisation symbolique » en France et elle les invite à en faire une présentation au congrès NLP en 2000.

 (*) Less is More … The Art of Clean Language, Penny Tompkins and James Lawley (1997) https://www.cleanlanguage.co.uk/articles/articles/109/1/Less-Is-More-The-Art-of-Clean-Language/Page1.html

Premiers praticiens Clean

Jennifer de Gandt organise une première formation en modélisation symbolique à St Germain-en-Laye en mars 2001 pour onze participants dont Philippe Lemaire. La même année, elle commence une formation à Manosque. Marie et Richard Ouvrard, et Martine Sigal y seront formés comme facilitateurs. Jennifer de Gandt accompagnera ensuite Richard Ouvrard pour qu’il devienne formateur en modélisation symbolique.

Jennifer de Gandt organise ensuite des sessions de formation l’été chez elle à La Bouvetière en Normandie entre 2002 et 2005. Penny Tompkins, James Lawley, Phil Swallow et elle-même constituent l’équipe de supervision.

Les personnes formées par Penny Tompkins et James Lawley chez Jennifer de Gandt entre 2002 et 2005 sont :
Ariane Boucherle, Lynn Bullock, Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Bogena Piekiewicz, Eric von Saenger.

Le Clean se développe et publie en français

En 1997, Penny Tompkins et James publient leur livre sur David Grove «Metaphors in Mind», il sera traduit en français entre 2003 et 2006 par Ariane Boucherle, Sophie De Bryas, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Myriam Mora, Françoise Poinçon et Eric Von Saenger sous le titre de « Des métaphores dans la tête », », Dunod InterEditions 2006, réédition en 2017, Paris.

En 2003 Jennifer de Gandt reçoit David Grove en Normandie où il réalise de nombreuses expérimentations. En novembre 2004, David Grove invente le Salon de l’Emergence, un lieu de partage, de recherches et d’expérimentations. Ce travail sur les connaissances émergentes est toujours en cours lors des rencontres « Emergent Knowledge » où il continue à être élargi, partagé et exploité pleinement.

C’est dans cette période que Tania Korsak, Lynn Bullock, Lynne Burney, Noémie Dehouck, Bogena Pieskiewicz et Silvie de Clerk développent des liens directs avec David Grove qui les encourage à développer leurs propres applications.

En parallèle Penny Tompkins et James Lawley mettent en place des règles et des critères pour valider la connaissance de la Modélisation Symbolique qui deviennent une contrainte complexe pour certains participants en France. Cela conduit les membres du groupe à encourager Jennifer de Gandt à développer une communauté française en prenant de la distance avec Penny Tompkins et James Lawley pour favoriser et laisser la place au travail avec David Grove.

Phil Swallow continue cependant à venir régulièrement en France et en 2007 Penny Tompkins et James Lawley viennent présenter le modèle d’application P.R.O (Problème Remède Objectif).
Pendant cette période Penny Tompkins et James Lawley reviennent en France au sein de l’Institut Repère. Nadine ainsi que Noémie continuent à se former à leurs côtés.

Philip Harland qui a longtemps travaillé avec David vient aussi en France, son livre « The power of six » édité en 2009 répond à la demande de David Grove d’une synthèse sur ses derniers travaux. Maurice Brasher coordonne la traduction de son livre avec d’autres membres de la communauté Clean (Mathieu Barbier, Elisabeth Blot, Lynn Bullock, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Jean-Pierre Fauchier, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lecomte, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Denis Morin, Bogena Pieskiewicz). Il devient « Des solutions dans la tête » édité en 2017 chez Dunod InterEditions.

David Grove – Témoignage de Sophie de Bryas

Ce matin là, très tôt le téléphone me réveille, un long numéro s’affiche et une voix que je ne connais pas me demande si je suis Sophie, de France. Dans un anglais à fort accent et très émue une femme me dit que David – « just passed away ». Je me relève de mon lit soudain ébahie et lui demande maladroitement, car je ne veux pas croire ce que j’entends, « Do you mean he is dead ? » Elle répond positivement et donne des détails de son accident cardiaque qui a eu lieu aux États-Unis chez des amis que j’avais eu la chance de rencontrer. Le choc m’empêche de réagir ; j’ai juste le temps de confirmer que je vais transmettre la nouvelle à toutes les personnes qu’il a connu en France, que je ne peux y croire et que je suis effondrée de tristesse, ma gorge se noue, envahie de chagrin.

Mon numéro apparaissait dans son téléphone car il avait prévu de revenir à Paris et j’avais proposé de le loger. Jennifer étant en Inde, j’ai été appelée en premier et donc la seule ici à connaître le drame de son décès. Je contacte immédiatement Myriam Mora que je sais « être »une oreille réconfortante, l’information fait l’effet d’une trainée de poudre dans notre communauté et Lynne Burney propose même de passer me voir ; présence douce de ce morceau du monde d’où vient David, La Nouvelle-Zélande, qu’elle incarne aussi, pays que j’aime déjà sans le connaître.

De David au regard perdu-pétillant, je me souviens de plusieurs moments :

  • d’un déjeuner où je me retrouve à ses côtés et dont je ne comprends pas un seul mot de son discours, il semble parler à lui-même et former des idées tout en s’exprimant,
  • d’une nuit où je dormais au premier étage. Entendant des sons inconnus, je descends et vois David qui au rez-de-chaussée dans la cuisine, en pleine nuit, écoutait des cours de mathématiques debout au milieu de la cuisine,
  • de sa réponse lorsque j’étais hésitante à monter dans son gyroscope, son regard malicieux et mi-figue mi-raisin, tout en me disant qu’au grand jamais il ne monterait dans cette machine,
  • de sa présence fine lors d’un accompagnement collectif expérimental en clean space où j’ai vu de mes yeux vu sur le tapis de la salle où nous étions, chacun debout en train d’expérimenter des espaces, à quelques pas de moi, un petit bûcher d’une cinquantaine de centimètres de hauteur sur lequel brulait une Sainte Vierge Marie, une couronne d’épines sur son front, la blessant, et faisant couler des gouttes de sang, Un aspect théâtral de moi, associant le martyre de Jeanne d’Arc et celui de Jésus.
  • de sa patience, lorsqu’après le déjeuner je lui demande de m’aider sur un sujet personnel et qu’il m’accompagne durant plusieurs heures traitant une problématique affective douloureuse. Il revenait environ tous les quarts d’heure, une présence attentive et détachée, passant sa tête pour me demander « Is there anything else that should be here ? » Et moi, assise au sol, de noter sur des dizaines de papiers autour de moi, en lien avec mon objectif qu’il m’avait aidé à formuler. À la fin de cet accompagnement, j’ai écris : « I want a better story », soulagée, heureuse et parfaitement alignée. Il avait fait accoucher de moi un objectif qui s’avèrerait ensuite être une des plus belles et importantes histoires de ma vie. Je n’oublierai pas ce moment, sa présence et sa légèreté, toute angélique, à laquelle je me réfère souvent.
  • de sa générosité quand il y a encore ce moment où il a accepté d’accompagner un de mes clients, non seulement il n’a jamais voulu être payé alors que nous avions proposé un très bon devis, mais en pleine séance s’est éclipsé me disant de clôturer : une marque de confiance qui m’a servi ensuite, je savais faire et mon travail valait quelque chose.

Son esprit m’accompagne il était un être profondément bon et drôle. Il coulait dans ses veines ce sang maori et anglo-saxon qui produisait un mélange parfait de force d’intelligence, d’humour et de beauté d’âme.

Le Clean France prend son autonomie

Après la mort de David en 2008, Jennifer propose au groupe initial dit « Core Group » formé au Clean avec Penny, James et David, d’utiliser une forme collective de certification pour les formateurs sur le principe de l’obtention de six signatures. Chaque membre du groupe a ainsi rassemblé six signatures qui témoignent de sa capacité à diffuser le travail de Clean qu’ils ont reçu. Ce principe collectif de l’évaluation est à la base des autres processus d’évaluation.

Le Core Group va progressivement faire les distinctions suivantes :

  • Facilitateur – 12 jours de formation de base évalués par deux formateurs
  • Maître facilitateur – de l’entraînement et une validation de la posture lors des supervisions de l’université d’été. Validation par trois signatures de formateurs.
  • Formateur en applications du Clean Language (Application Trainer) validé par six formateurs après une démonstration pendant les universités d’été.
  • Formateur en Clean language (General Trainer) validé par six formateurs.

En 2010, Jennifer inaugure le Salon de Printemps du Clean, pour donner une visibilité au Clean Language en France.

Le Core Group s’appelle désormais le collège des experts.

Les membres du collège des experts Clean en France sont aujourd’hui :
Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie De Clerck, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Geoffroy Mathieu, Chloe Nortier, Richard Ouvrard, Bogena Pieskiewicz, Sarah Scarratt, Catherine de Wulf, Nicolas Michelon, Béatrice Bastide.

Soixante-dix neuvième article: Petite histoire du Clean Language en France

Saison 1 : De l’origine à l’émancipation

Origine

Des années 80 aux années 90, David Grove, néo-zélandais, a mené une carrière réussie en tant que psychothérapeute spécialisé dans les traumatismes associés aux vétérans du Vietnam et aux victimes de viol et d’inceste. Il a travaillé dans le monde entier avec sa femme Cai à partir de leur lieu de retraite aux États-Unis.
La thérapie par les métaphores qu’ils ont développée utilisait le Clean Language qui évitait de re-traumatiser le client, une approche innovante à l’époque où l’on croyait généralement que les thérapeutes devraient amener leurs clients à revivre leurs histoires.

Dans les années 90, David Grove et Cai travaillent en Angleterre dans le Lake District. Penny Tompkins et James Lawley, deux formateurs expérimentés en NLP rencontrent David Grove et obtiennent son consentement le modéliser à condition qu’ils ne lui posent aucune question. Leur travail consistera à suivre ses interventions qu’ils enregistrent sur cassettes ! « Dans notre projet de modélisation de David Grove, en deux ans, nous avons découvert qu’il y a une autre façon de représenter notre monde interne et externe.

Nous l’appelons le Modèle des Métaphores, et son « modus operandi » est le Clean Langage » (*)
À partir de leurs analyses, ils offrent leurs premières formations à Londres pour présenter le travail de David à un public plus large. Ils ont baptisé son travail « la modélisation symbolique ».

En 1995 Jennifer de Gandt rencontre David Grove lors d’une de ses retraites personnelles dans le Lake District en Angleterre. Ensuite elle suit Penny Tompkins et James Lawley à Londres. A l’issue de ces rencontres, elle leur demande d’introduire leur travail « la modélisation symbolique » en France et elle les invite à en faire une présentation au congrès NLP en 2000.

 (*) Less is More … The Art of Clean Language, Penny Tompkins and James Lawley (1997) https://www.cleanlanguage.co.uk/articles/articles/109/1/Less-Is-More-The-Art-of-Clean-Language/Page1.html

Premiers praticiens Clean

Jennifer de Gandt organise une première formation en modélisation symbolique à St Germain-en-Laye en mars 2001 pour onze participants dont Philippe Lemaire. La même année, elle commence une formation à Manosque. Marie et Richard Ouvrard, et Martine Sigal y seront formés comme facilitateurs. Jennifer de Gandt accompagnera ensuite Richard Ouvrard pour qu’il devienne formateur en modélisation symbolique.

Jennifer de Gandt organise ensuite des sessions de formation l’été chez elle à La Bouvetière en Normandie entre 2002 et 2005. Penny Tompkins, James Lawley, Phil Swallow et elle-même constituent l’équipe de supervision.

Les personnes formées par Penny Tompkins et James Lawley chez Jennifer de Gandt entre 2002 et 2005 sont :
Ariane Boucherle, Lynn Bullock, Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Bogena Piekiewicz, Eric von Saenger.

Le Clean se développe et publie en français

En 1997, Penny Tompkins et James publient leur livre sur David Grove «Metaphors in Mind», il sera traduit en français entre 2003 et 2006 par Ariane Boucherle, Sophie De Bryas, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Myriam Mora, Françoise Poinçon et Eric Von Saenger sous le titre de « Des métaphores dans la tête », », Dunod InterEditions 2006, réédition en 2017, Paris.

En 2003 Jennifer de Gandt reçoit David Grove en Normandie où il réalise de nombreuses expérimentations. En novembre 2004, David Grove invente le Salon de l’Emergence, un lieu de partage, de recherches et d’expérimentations. Ce travail sur les connaissances émergentes est toujours en cours lors des rencontres « Emergent Knowledge » où il continue à être élargi, partagé et exploité pleinement.

C’est dans cette période que Tania Korsak, Lynn Bullock, Lynne Burney, Noémie Dehouck, Bogena Pieskiewicz et Silvie de Clerk développent des liens directs avec David Grove qui les encourage à développer leurs propres applications.

En parallèle Penny Tompkins et James Lawley mettent en place des règles et des critères pour valider la connaissance de la Modélisation Symbolique qui deviennent une contrainte complexe pour certains participants en France. Cela conduit les membres du groupe à encourager Jennifer de Gandt à développer une communauté française en prenant de la distance avec Penny Tompkins et James Lawley pour favoriser et laisser la place au travail avec David Grove.

Phil Swallow continue cependant à venir régulièrement en France et en 2007 Penny Tompkins et James Lawley viennent présenter le modèle d’application P.R.O (Problème Remède Objectif).
Pendant cette période Penny Tompkins et James Lawley reviennent en France au sein de l’Institut Repère. Nadine ainsi que Noémie continuent à se former à leurs côtés.

Philip Harland qui a longtemps travaillé avec David vient aussi en France, son livre « The power of six » édité en 2009 répond à la demande de David Grove d’une synthèse sur ses derniers travaux. Maurice Brasher coordonne la traduction de son livre avec d’autres membres de la communauté Clean (Mathieu Barbier, Elisabeth Blot, Lynn Bullock, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Jean-Pierre Fauchier, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lecomte, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Denis Morin, Bogena Pieskiewicz).

Il devient « Des solutions dans la tête » édité en 2017 chez Dunod InterEditions.

David Grove – Témoignage de Sophie de Bryas

Ce matin là, très tôt le téléphone me réveille, un long numéro s’affiche et une voix que je ne connais pas me demande si je suis Sophie, de France. Dans un anglais à fort accent et très émue une femme me dit que David – « just passed away ». Je me relève de mon lit soudain ébahie et lui demande maladroitement, car je ne veux pas croire ce que j’entends, « Do you mean he is dead ? » Elle répond positivement et donne des détails de son accident cardiaque qui a eu lieu aux États-Unis chez des amis que j’avais eu la chance de rencontrer. Le choc m’empêche de réagir ; j’ai juste le temps de confirmer que je vais transmettre la nouvelle à toutes les personnes qu’il a connu en France, que je ne peux y croire et que je suis effondrée de tristesse, ma gorge se noue, envahie de chagrin.

Mon numéro apparaissait dans son téléphone car il avait prévu de revenir à Paris et j’avais proposé de le loger. Jennifer étant en Inde, j’ai été appelée en premier et donc la seule ici à connaître le drame de son décès. Je contacte immédiatement Myriam Mora que je sais « être »une oreille réconfortante, l’information fait l’effet d’une trainée de poudre dans notre communauté et Lynne Burney propose même de passer me voir ; présence douce de ce morceau du monde d’où vient David, La Nouvelle-Zélande, qu’elle incarne aussi, pays que j’aime déjà sans le connaître.

De David au regard perdu-pétillant, je me souviens de plusieurs moments :

  • d’un déjeuner où je me retrouve à ses côtés et dont je ne comprends pas un seul mot de son discours, il semble parler à lui-même et former des idées tout en s’exprimant,
  • d’une nuit où je dormais au premier étage. Entendant des sons inconnus, je descends et vois David qui au rez-de-chaussée dans la cuisine, en pleine nuit, écoutait des cours de mathématiques debout au milieu de la cuisine,
  • de sa réponse lorsque j’étais hésitante à monter dans son gyroscope, son regard malicieux et mi-figue mi-raisin, tout en me disant qu’au grand jamais il ne monterait dans cette machine,
  • de sa présence fine lors d’un accompagnement collectif expérimental en clean space où j’ai vu de mes yeux vu sur le tapis de la salle où nous étions, chacun debout en train d’expérimenter des espaces, à quelques pas de moi, un petit bûcher d’une cinquantaine de centimètres de hauteur sur lequel brulait une Sainte Vierge Marie, une couronne d’épines sur son front, la blessant, et faisant couler des gouttes de sang, Un aspect théâtral de moi, associant le martyre de Jeanne d’Arc et celui de Jésus.
  • de sa patience, lorsqu’après le déjeuner je lui demande de m’aider sur un sujet personnel et qu’il m’accompagne durant plusieurs heures traitant une problématique affective douloureuse. Il revenait environ tous les quarts d’heure, une présence attentive et détachée, passant sa tête pour me demander « Is there anything else that should be here ? » Et moi, assise au sol, de noter sur des dizaines de papiers autour de moi, en lien avec mon objectif qu’il m’avait aidé à formuler. À la fin de cet accompagnement, j’ai écris : « I want a better story », soulagée, heureuse et parfaitement alignée. Il avait fait accoucher de moi un objectif qui s’avèrerait ensuite être une des plus belles et importantes histoires de ma vie. Je n’oublierai pas ce moment, sa présence et sa légèreté, toute angélique, à laquelle je me réfère souvent.
  • de sa générosité quand il y a encore ce moment où il a accepté d’accompagner un de mes clients, non seulement il n’a jamais voulu être payé alors que nous avions proposé un très bon devis, mais en pleine séance s’est éclipsé me disant de clôturer : une marque de confiance qui m’a servi ensuite, je savais faire et mon travail valait quelque chose.

Son esprit m’accompagne il était un être profondément bon et drôle. Il coulait dans ses veines ce sang maori et anglo-saxon qui produisait un mélange parfait de force d’intelligence, d’humour et de beauté d’âme.

Le Clean France prend son autonomie

Après la mort de David en 2008, Jennifer propose au groupe initial dit « Core Group » formé au Clean avec Penny, James et David, d’utiliser une forme collective de certification pour les formateurs sur le principe de l’obtention de six signatures. Chaque membre du groupe a ainsi rassemblé six signatures qui témoignent de sa capacité à diffuser le travail de Clean qu’ils ont reçu. Ce principe collectif de l’évaluation est à la base des autres processus d’évaluation.

Le Core Group va progressivement faire les distinctions suivantes :

  • Facilitateur – 12 jours de formation de base évalués par deux formateurs
  • Maître facilitateur – de l’entraînement et une validation de la posture lors des supervisions de l’université d’été. Validation par trois signatures de formateurs.
  • Formateur en applications du Clean Language (Application Trainer) validé par six formateurs après une démonstration pendant les universités d’été.
  • Formateur en Clean language (General Trainer) validé par six formateurs.

En 2010, Jennifer inaugure le Salon de Printemps du Clean, pour donner une visibilité au Clean Language en France.

Le Core Group s’appelle désormais le collège des experts.

Les membres du collège des experts Clean en France sont aujourd’hui :
Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie De Clerck, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Geoffroy Mathieu, Chloe Nortier, Richard Ouvrard, Bogena Pieskiewicz, Sarah Scarratt, Catherine de Wulf, Nicolas Michelon, Béatrice Bastide.

Soixante-dix-huitième article: Petite histoire du Clean Language

Petite histoire du Clean Language en France

Saison 1 : De l’origine à l’émancipation

Origine

Des années 80 aux années 90, David Grove, néo-zélandais, a mené une carrière réussie en tant que psychothérapeute spécialisé dans les traumatismes associés aux vétérans du Vietnam et aux victimes de viol et d’inceste. Il a travaillé dans le monde entier avec sa femme Cai à partir de leur lieu de retraite aux États-Unis.
La thérapie par les métaphores qu’ils ont développée utilisait le Clean Language qui évitait de re-traumatiser le client, une approche innovante à l’époque où l’on croyait généralement que les thérapeutes devraient amener leurs clients à revivre leurs histoires.

Dans les années 90, David Grove et Cai travaillent en Angleterre dans le Lake District. Penny Tompkins et James Lawley, deux formateurs expérimentés en NLP rencontrent David Grove et obtiennent son consentement le modéliser à condition qu’ils ne lui posent aucune question. Leur travail consistera à suivre ses interventions qu’ils enregistrent sur cassettes ! « Dans notre projet de modélisation de David Grove, en deux ans, nous avons découvert qu’il y a une autre façon de représenter notre monde interne et externe. Nous l’appelons le Modèle des Métaphores, et son « modus operandi » est le Clean Langage » (*)
À partir de leurs analyses, ils offrent leurs premières formations à Londres pour présenter le travail de David à un public plus large. Ils ont baptisé son travail « la modélisation symbolique ».

En 1995 Jennifer de Gandt rencontre David Grove lors d’une de ses retraites personnelles dans le Lake District en Angleterre. Ensuite elle suit Penny Tompkins et James Lawley à Londres. A l’issue de ces rencontres, elle leur demande d’introduire leur travail « la modélisation symbolique » en France et elle les invite à en faire une présentation au congrès NLP en 2000.

 (*) Less is More … The Art of Clean Language, Penny Tompkins and James Lawley (1997) https://www.cleanlanguage.co.uk/articles/articles/109/1/Less-Is-More-The-Art-of-Clean-Language/Page1.html

Premiers praticiens Clean

Jennifer de Gandt organise une première formation en modélisation symbolique à St Germain-en-Laye en mars 2001 pour onze participants dont Philippe Lemaire. La même année, elle commence une formation à Manosque. Marie et Richard Ouvrard, et Martine Sigal y seront formés comme facilitateurs. Jennifer de Gandt accompagnera ensuite Richard Ouvrard pour qu’il devienne formateur en modélisation symbolique.

Jennifer de Gandt organise ensuite des sessions de formation l’été chez elle à La Bouvetière en Normandie entre 2002 et 2005. Penny Tompkins, James Lawley, Phil Swallow et elle-même constituent l’équipe de supervision.

Les personnes formées par Penny Tompkins et James Lawley chez Jennifer de Gandt entre 2002 et 2005 sont :
Ariane Boucherle, Lynn Bullock, Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Bogena Piekiewicz, Eric von Saenger.

Le Clean se développe et publie en français

En 1997, Penny Tompkins et James publient leur livre sur David Grove «Metaphors in Mind», il sera traduit en français entre 2003 et 2006 par Ariane Boucherle, Sophie De Bryas, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Nadine Lebeau, Myriam Mora, Françoise Poinçon et Eric Von Saenger sous le titre de « Des métaphores dans la tête », », Dunod InterEditions 2006, réédition en 2017, Paris.

En 2003 Jennifer de Gandt reçoit David Grove en Normandie où il réalise de nombreuses expérimentations. En novembre 2004, David Grove invente le Salon de l’Emergence, un lieu de partage, de recherches et d’expérimentations. Ce travail sur les connaissances émergentes est toujours en cours lors des rencontres « Emergent Knowledge » où il continue à être élargi, partagé et exploité pleinement.

C’est dans cette période que Tania Korsak, Lynn Bullock, Lynne Burney, Noémie Dehouck, Bogena Pieskiewicz et Silvie de Clerk développent des liens directs avec David Grove qui les encourage à développer leurs propres applications.

En parallèle Penny Tompkins et James Lawley mettent en place des règles et des critères pour valider la connaissance de la Modélisation Symbolique qui deviennent une contrainte complexe pour certains participants en France. Cela conduit les membres du groupe à encourager Jennifer de Gandt à développer une communauté française en prenant de la distance avec Penny Tompkins et James Lawley pour favoriser et laisser la place au travail avec David Grove.

Phil Swallow continue cependant à venir régulièrement en France et en 2007 Penny Tompkins et James Lawley viennent présenter le modèle d’application P.R.O (Problème Remède Objectif).
Pendant cette période Penny Tompkins et James Lawley reviennent en France au sein de l’Institut Repère. Nadine ainsi que Noémie continuent à se former à leurs côtés.

Philip Harland qui a longtemps travaillé avec David vient aussi en France, son livre « The power of six » édité en 2009 répond à la demande de David Grove d’une synthèse sur ses derniers travaux. Maurice Brasher coordonne la traduction de son livre avec d’autres membres de la communauté Clean (Mathieu Barbier, Elisabeth Blot, Lynn Bullock, Sophie de Bryas, Silvie de Clerck, Noémie Dehouck, Catherine De Wulf, Laure Duthu, Jean-Pierre Fauchier, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lecomte, Philippe Lemaire, Myriam Mora, Denis Morin, Bogena Pieskiewicz). Il devient « Des solutions dans la tête » édité en 2017 chez Dunod InterEditions.

David Grove – Témoignage de Sophie de Bryas

Ce matin là, très tôt le téléphone me réveille, un long numéro s’affiche et une voix que je ne connais pas me demande si je suis Sophie, de France. Dans un anglais à fort accent et très émue une femme me dit que David – « just passed away ». Je me relève de mon lit soudain ébahie et lui demande maladroitement, car je ne veux pas croire ce que j’entends, « Do you mean he is dead ? » Elle répond positivement et donne des détails de son accident cardiaque qui a eu lieu aux États-Unis chez des amis que j’avais eu la chance de rencontrer. Le choc m’empêche de réagir ; j’ai juste le temps de confirmer que je vais transmettre la nouvelle à toutes les personnes qu’il a connu en France, que je ne peux y croire et que je suis effondrée de tristesse, ma gorge se noue, envahie de chagrin.

Mon numéro apparaissait dans son téléphone car il avait prévu de revenir à Paris et j’avais proposé de le loger. Jennifer étant en Inde, j’ai été appelée en premier et donc la seule ici à connaître le drame de son décès. Je contacte immédiatement Myriam Mora que je sais « être »une oreille réconfortante, l’information fait l’effet d’une trainée de poudre dans notre communauté et Lynne Burney propose même de passer me voir ; présence douce de ce morceau du monde d’où vient David, La Nouvelle-Zélande, qu’elle incarne aussi, pays que j’aime déjà sans le connaître.

De David au regard perdu-pétillant, je me souviens de plusieurs moments :

  • d’un déjeuner où je me retrouve à ses côtés et dont je ne comprends pas un seul mot de son discours, il semble parler à lui-même et former des idées tout en s’exprimant,
  • d’une nuit où je dormais au premier étage. Entendant des sons inconnus, je descends et vois David qui au rez-de-chaussée dans la cuisine, en pleine nuit, écoutait des cours de mathématiques debout au milieu de la cuisine,
  • de sa réponse lorsque j’étais hésitante à monter dans son gyroscope, son regard malicieux et mi-figue mi-raisin, tout en me disant qu’au grand jamais il ne monterait dans cette machine,
  • de sa présence fine lors d’un accompagnement collectif expérimental en clean space où j’ai vu de mes yeux vu sur le tapis de la salle où nous étions, chacun debout en train d’expérimenter des espaces, à quelques pas de moi, un petit bûcher d’une cinquantaine de centimètres de hauteur sur lequel brulait une Sainte Vierge Marie, une couronne d’épines sur son front, la blessant, et faisant couler des gouttes de sang, Un aspect théâtral de moi, associant le martyre de Jeanne d’Arc et celui de Jésus.
  • de sa patience, lorsqu’après le déjeuner je lui demande de m’aider sur un sujet personnel et qu’il m’accompagne durant plusieurs heures traitant une problématique affective douloureuse. Il revenait environ tous les quarts d’heure, une présence attentive et détachée, passant sa tête pour me demander « Is there anything else that should be here ? » Et moi, assise au sol, de noter sur des dizaines de papiers autour de moi, en lien avec mon objectif qu’il m’avait aidé à formuler. À la fin de cet accompagnement, j’ai écris : « I want a better story », soulagée, heureuse et parfaitement alignée. Il avait fait accoucher de moi un objectif qui s’avèrerait ensuite être une des plus belles et importantes histoires de ma vie. Je n’oublierai pas ce moment, sa présence et sa légèreté, toute angélique, à laquelle je me réfère souvent.
  • de sa générosité quand il y a encore ce moment où il a accepté d’accompagner un de mes clients, non seulement il n’a jamais voulu être payé alors que nous avions proposé un très bon devis, mais en pleine séance s’est éclipsé me disant de clôturer : une marque de confiance qui m’a servi ensuite, je savais faire et mon travail valait quelque chose.

Son esprit m’accompagne il était un être profondément bon et drôle. Il coulait dans ses veines ce sang maori et anglo-saxon qui produisait un mélange parfait de force d’intelligence, d’humour et de beauté d’âme.

Le Clean France prend son autonomie

Après la mort de David en 2008, Jennifer propose au groupe initial dit « Core Group » formé au Clean avec Penny, James et David, d’utiliser une forme collective de certification pour les formateurs sur le principe de l’obtention de six signatures. Chaque membre du groupe a ainsi rassemblé six signatures qui témoignent de sa capacité à diffuser le travail de Clean qu’ils ont reçu. Ce principe collectif de l’évaluation est à la base des autres processus d’évaluation.

Le Core Group va progressivement faire les distinctions suivantes :

  • Facilitateur – 12 jours de formation de base évalués par deux formateurs
  • Maître facilitateur – de l’entraînement et une validation de la posture lors des supervisions de l’université d’été. Validation par trois signatures de formateurs.
  • Formateur en applications du Clean Language (Application Trainer) validé par six formateurs après une démonstration pendant les universités d’été.
  • Formateur en Clean language (General Trainer) validé par six formateurs.

En 2010, Jennifer inaugure le Salon de Printemps du Clean, pour donner une visibilité au Clean Language en France.

Le Core Group s’appelle désormais le collège des experts.

Les membres du collège des experts Clean en France sont aujourd’hui :
Lynne Burney, Sophie de Bryas, Silvie De Clerck, Jennifer de Gandt, Noémie Dehouck, Laure Duthu, Tania Korsak, Nadine Lebeau, Philippe Lemaire, Geoffroy Mathieu, Chloe Nortier, Richard Ouvrard, Bogena Pieskiewicz, Sarah Scarratt, Catherine de Wulf, Nicolas Michelon, Béatrice Bastide

Soixante-dix septième article : explications du fonctionnement de mon système économique

Bonjour à tous et toutes

Quelques éléments pour clarifier la proposition qui est faite pour la contribution financière de mes ateliers en ligne. 

Et si mes ressources sont très limitès ou inexistantes ?
Dans ce cas, vous pouvez peut être contribuer à votre accompagnement d’une autre manière que financièrement, et je laisse à votre créativité le soin d’exprimer la meilleure façon de le faire.
J’ai aussi la confiance que parmi les personnes plus aisées certaines auront à cœur de contribuer à votre accompagnement.

3 cas de figures qui s’offre à vous et qui tient compte de :

  1. Votre situation financière
  2. Votre satisfaction
  3. Mes coulisses et ma situation

J’imagine que si vous lisez ce texte c’est que vous voulez en savoir un peu plus sur la contribution financière.

Pourquoi je propose un prix libre dans une certaine fourchette, plutôt qu’un prix fixe, sur lequel vous seriez d’accord ou pas d’accord.

Il y a trois raisons à cela.

  1. La première raison c’est que j’ai envie que le choix que vous allez faire tienne compte de votre propre situation financière, il y a des personnes qui vivent dans une certaine précarité ou qui ont de grosses dépenses avec des enfants, là où d’autres ont plus de revenus et peuvent notamment plus se permettre de donner la fourchette haute que je propose, je fais ce choix car j’ai envie que la communication non-violente puisse être accessible à un maximum de personnes. Et en particulier avec des personnes avec peu de revenus. Et actuellement le prix des formations est un frein voire un motif de renoncement pour beaucoup de personnes.
  2.   La deuxième raison c’est que j’ai envie que le choix que vous faites s’appuie sur la satisfaction que vous aurez vécu au travers de l’atelier.

J’ai envie de relever le défi dont vous abordez ce sujet, la thématique que je vais transmettre ou le groupe de pratique que je vais proposer d’une façon qui va vous enrichir. Qui va contribuer pour vous.

Donc si vous êtes embêté par mon atelier, je vous invite à choisir un prix pour lequel cela serait quand même joyeux pour vous de le donner.

Et j’imagine que cela pourrait être plus bas que si vous aviez été absolument ravi.

  1. La troisième raison, pour ces 2 premiers points je ne peux pas le savoir à votre place. Et c’est en cela que je vous laisse choisir. C’est aussi vous faire découvrir un peu de mon côté. C’est ma propre situation financière.

J’ai arrêté d’être formateur et enseignant, j’ai subi un cancer de l’oropharynx depuis 1997. Et j’avais envie de réaliser mon rêve et envie de me donner un peu plus d’espoir, pour l’humanité, pour ma famille, pour les entreprises.

Je n’ai pas d’autres emplois que de se dédier à cette activité.

Et pour tant j’ai des dépenses qui sont fixes qui sont l’entretien de ma maison, payer une association d’aides pour l’entretien de ma maison et de mon jardin. Que cela soit la location de l’entretien de ma salle et la location de mes webinaires zoom, et logiciels, blog wordpress professionnel et autres dispositifs pour faire du marketing, mes formations CNV et CLEAN LANGUAGE.

Un peu ce qui se passe en coulisse dans mes ateliers.

Pour une heure d’atelier que nous allons faire ensemble, je vais passer plusieurs heures, voir passer plusieurs dizaines d’heures pour préparer un contenu qui va me satisfaire.

Et il va se passer des semaines, voire des mois, pas à temps complet pour une seule journée thématique. 

Donc en résumé: c’est du temps et de l’énergie. C’est quelque chose en tant qu’ancien professeur que j’adore.

Et il y  a des éléments sur lesquels c’est un peu moins ma passion.

  1. Je pense à la gestion des inscriptions
  2. La communication : qu’est-ce qu’il y a à faire, qui fait que cette formation est arrivée jusqu’à vous (cela je le fais car c’est parler un peu plus de ma passion et en même temps je ne suis pas extrêmement passionné.

Donner votre contribution financière c’est aussi à m’encourager à continuer et me donner de l’énergie pour continuer.

  • Communiquer, en parler, préparer du contenu.

Maintenant je vous laisse faire votre choix. Je vous rappelle les trois choix : Votre propre situation financière, votre situation   et ma situation financière et mes coulisses : dans ce cas-là le paiement se fait par PAYPAL

Deuxième possibilité de payer mes prestations sur Weezevent

4 cas de figures

  1. Tarif normal du module : 54 €
  2. Je suis abonné : gratuit
  3. 6 mois d’accès aux offres On Line
  4. 1 an d’accès aux offres On Line

Pour les interventions à la journée

200 euros HT par jour soit 259,20 TTC

Les actions de formation professionnelle sont exonérées de TVA.

Entretiens et cercles de médiation

  • entre 64 et 100 € HT / heure, soit 80 à 120 € TTC

Soixante-seize article de blog : 𝑳𝒆𝒔 𝒂𝒕𝒆𝒍𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆 Pose ta carte

CLEAN COACHING

𝑳𝒆𝒔 𝒂𝒕𝒆𝒍𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆 Pose ta carte

𝑼𝒏𝒆 𝒕𝒉𝒆́𝒎𝒂𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆, 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒕𝒉𝒆́𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒂𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆

A l’ordre du jour:

📝Découvrir ce qui se cache derrière les termes Clean Coaching, Clean Language Clean Space….

🌄Vivre l’exploration de son paysage métaphorique

👯D‍e la pratique pour expérimenter le Clean Language dans les rôles de clients et de facilitateur.

Jeudi 08  septembre de 17h30 à 19h

Gratuit – sur réservation 👉

À propos de cet évènement

Le Clean Language est une technique de questionnement minimaliste développée par David Grove.

Adapté au coaching, il permet une posture de facilitateur transparente, allégée d’influence, pleinement respectueuse du client et de son univers.

Cet atelier découverte, expérientiel, sera animé par Bruno TISON Superviseur, coach élève de Philippe Lemaire, et membre du Collège du Clean Language France.

Vous y expérimenterez alternativement les positions de client et de facilitateur.