Soixante et onzième article de blog: Comment définiriez-vous la raison d’être de votre entreprise ?

Comment définissez-vous l’utilité de votre entreprise, institution, association ? Seulement par sa performance économique et financière ?

Définition :

La raison d’être désigne, en philosophie ou en métaphysique, le sens, la cause véritable et profonde, de l’existence d’une chose ou d’un être.

Au-delà des définitions juridiques, nos intervenants définissent la raison d’être comme« la contribution que l’entreprise souhaite apporter aux principaux enjeux sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques de son domaine d’activité en impliquant ses principales parties prenantes. »

Quelques critères peuvent être dégagés pour éprouver une raison d’être.

Cette dernière doit être :

  • Simple
  • Synthétique
  • Différenciante
  • Stable
  • Inspirante
  • Adaptable
  • Crédible (ancrée dans le vécu)
  • En correspondance avec les ODD (Objectifs du Développement Durable définis par l’ONU)
  • Inclusive des parties prenantes

Qu’est-ce que la raison d’être ?

Définition officielle

Rapport Notat-Senart :

“La raison d’être se définit comme ce qui est indispensable pour remplir l’objet social. C’est à dire le champ des activités de l’entreprise. La raison d’être fournira à la plupart des conseils d’administration un guide pour les décisions importantes. Un contrepoint utile ou critère financier de court terme, qui ne peut servir de boussole. La notion de raison d’être consiste à donner corps à la fiction juridique que représente l’entreprise.

Une conviction : l’entreprise a une raison d’être et contribue à un intérêt collectif

Le rôle premier de l’entreprise n’est pas la poursuite de l’intérêt général, mais des attentes croissantes à l’égard des entreprises sont régulièrement exprimées, avec l’essor des défis environnementaux et sociaux.

Le concept de « parties prenantes » – c’est-à-dire les personnes et les groupes qui subissent un risque du fait de l’activité de l’entreprise – est fréquemment évoqué pour susciter une prise de conscience par l’entreprise des impacts de son activité.

Au-delà de ces tiers prenant part à l’entreprise, la conviction portée par ce rapport est que le gouvernement d’entreprise lui-même doit incorporer ces considérations dans sa stratégie. Il convient pour cela que chaque entreprise prenne conscience de sa « raison d’être ».

La loi Pacte

“Cette raison d’être est le motif, la raison pour laquelle la société est constituée. Elle détermine le sens de la gestion de la sociéte et en définit l’identité et la vocation “( L’étude d’impacts)

“La notion de raison d’être vise à rapprocher les chefs d’entreprises avec leur environnement de long terme. Elle constitue une forme de doute existentiel fécond permettant de l’orienter vers une recherche du long terme. “(Exposé des motifs)

Les bonnes raisons de définir sa raison d’être sont donc de :

  • Remettre la stratégie au cœur de la gouvernance
  • Travailler en écosystème, en étendant les apports respectifs avec les parties prenantes (et lutter ainsi contre la désintermédiation)
  • Ancrer le projet d’entreprise dans le corps social

Ou sur un socle constitué de trois composants People, Planet, Profit, évaluant à la fois une triple performance, économique et financière, sociale et sociétale, environnementale et écologique ?

L’enjeu aujourd’hui, vous en conviendrez, de toute entreprise, institution, association est de donner du sens à son activité pour l’ensemble de ses parties prenantes.

La Raison d’être en formulant l’identité, la vocation de votre entité servira ce sens qui se construira jour après jour avec l’ensemble de toutes vos parties prenantes : salariés, collaborateurs ou agents, actionnaires, clients, fournisseurs, partenaires…

En définissant à quoi elle sert et qui elle sert, vous formulerez la contribution que votre entreprise, votre institution, votre association souhaite apporter à la Société en impliquant ses parties prenantes.

En donnant à chacun le sens de ses actions, vous motiverez et susciterez l’implication et l’engagement à tous les niveaux.

En traduisant par exemple la Raison d’Être de votre entreprise en engagements, vous renforcerez ainsi le rôle du Conseil d’Administration dans la définition de la stratégie à mettre en œuvre, en lui donnant une grille de lecture et d’évaluation permanente.

Aucune entreprise, institution, association ne peut gagner, dans un monde qui perd et sans la création avec son écosystème d’une chaîne de valeur solidaire, un écosystème élargi issu de l’exploration et de la découverte des intérêts communs de tous les acteurs constituant son environnement.

Formuler sa Raison d’Être ou la requestionner pour étendre son champ, c’est donc :

  • Donner du sens au travail réalisé et permettre à chacun d’y trouver sa place
  • Donner du sens à l’entreprise, l’institution, l’association dans la société en embarquant ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires
  • Recentrer le périmètre des produits et des services proposés en les passant au filtre de la Raison d’être
  • Révéler de nouvelles opportunités d’activités insoupçonnées.
  • Libérer l’élan créateur des équipes et de l’écosystème

POURQUOI REFLECHIR A LA RAISON D’ETRE DE L’ENTREPRISE ?

Ces mots ne sont pas ceux d’un manifeste politique, mais de l’américain Peter F. Drucker, l’un des inventeurs du management moderne. Il avance que « La rentabilité n’est pas le but de l’entreprise et de l’activité commerciales, mais un facteur limitatif. Le profit n’est ni l’explication, ni la cause ni le mobile des décisions et des comportements dans les affaires, mais la mise à l’épreuve de leur validité. » . Le dirigeant de société pouvait alors être qualifié « d’arbitre », puisque la « composition de l’entreprise et ses objectifs ne sont pas donnés, ils sont le fruit de négociations

Un besoin exprimé par les chefs d’entreprises

Plusieurs chefs d’entreprise auditionnés ont expliqué être aiguillonnés par leurs salariés dans la politique de responsabilité sociale et environnementale de leur entreprise, en particulier par les plus jeunes.

Dans le sondage *, les actions les plus souvent mentionnées dans lesquelles les entreprises peuvent « améliorer les choses dans la Société » sont :

– la formation des salariés aux compétences de demain (72%),

– le partage plus équitable des profits entre les dirigeants, les salariés et les actionnaires (67%),

– l’insertion des jeunes dans l’entreprise (65%),

– l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (61%),

– la place plus importante à leurs salariés et à leurs clients dans leurs instances de gouvernance (55%)

  • Réalisée par Elabe pour L’institut de l’entreprise, « A quoi servent les entreprises ? », janvier 2018.

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SOIXANTE-DIXIEME ARTICLE DE BLOG : la prise de parole

Prise de parole

Quelques idées préconçues

entendues lors des séances de coaching :

« Certaines personnes réussissent à parler naturellement en public car ils ont un don »

« J’ai eu un trou de mémoire lors de mon oral, ce qui m’a couté un rattrapage »

« Je suis toujours aussi nul malgré une formation de 2 jours sur la prise de parole »

« Si je ne suis pas excellente à mon entretien d’embauche, c’est la catastrophe »

Le secret des personnes qui réussissent? Ils sont coachés / ont pris des cours et TRAVAILLENT leur intervention! 

Prendre la parole en public c’est aligner :

  • votre corps : vos émotions, ressentis, stress…
  • vos pensées : vos croyances positives ou limitantes, le contenu de ce que vous souhaitez exprimer…
  • votre comportement : le ton de votre voix, votre gestuelle, votre ancrage au sol…

Mais cela ne se résume pas à cela :

  • c’est aussi savoir construire une histoire
  • apprendre à mémoriser votre texte
  • ranger votre mémorisation au bon endroit dans votre disque dur interne
  • ancrer votre apprentissage dans le temps

Que voulez-vous réussir?

  • savoir parler de vos expériences, votre parcours et valoriser vos compétences pour un entretien de recrutement / promotion
  • passer une soutenance pour un examen, un mémoire ou une certification
  • concevoir une vidéo en ligne
  • intervenir lors d’une conférence en public
  • défendre un projet digital

Ma méthodologie

J’ai crée une méthodologie d’accompagnement unique, basée sur des technique de modélisation d’excellence en PNL et de mon expérience professionnelle. Elle intègre 6 étapes pour réussir toutes vos prises de parole!

Étape 1 : créer l’histoire de votre prise de parole, le contenu via une structure narrative en respectant le temps de votre intervention. (On aime tous les bonnes histoires!)

Étape 2 : apprenez à mémoriser votre présentation en utilisant le dessin. C’est une des étapes que je préfère car personne ne vous apprend, ni à l’école ni en entreprise, comment la mémoire fonctionne! Pourtant, en connaissant cette technique, vous pourrez aussi l’utiliser dans de multiples situations du quotidien. (Ci-dessous, un exemple réel de mémorisation pour un entretien de recrutement, je sais ça paraît dingue!)

Étape 3 : gérez vos pensées, croyance, émotions pour en faire des alliées. Nous pourrons aussi anticiper à cette étape la gestion de vos émotions et de votre stress en posant un « cercle d’excellence » pour accéder à vos ressources le Jour J.

Étape 4 : répétez, répétez, répétez pour améliorer la durée de votre mémorisation, votre ancrage au sol et la clarté de votre voix. Vous apprendrez à le faire à des moments bien particulier pour maximiser l’efficacité et le naturel de votre prise de parole.

Étape 5 : utilisez un pont vers le futur avec de la visualisation afin de ranger votre mémorisation au bon endroit dans votre disque dur interne et avoir accès à vos connaissances le jour J.

Étape 6 : gérez votre stress lors de votre prise de parole pour éviter le trou de mémoire et la panique, soit en utilisant certaines techniques de respiration, la cohérence cardiaque, ou en utilisant vos ressources avec votre cercle d’excellence.

Combien de temps faut-il pour préparer une prise de parole en public?

Tout dépend de votre besoin. Pour obtenir un 18/20 à une soutenance, comptez 6h de coaching. Pour la préparation d’une vidéo, cela peut prendre une seule séance de 1h30… Nous le définissons ensemble au démarrage du coaching. 

Soyez certain(e) que vous pourrez y arriver vous aussi avec cette méthodologie !

Que voulez-vous réussir ?

La première séance par téléphone est gratuite

Contactez-moi

Témoignages

Je souhaitais m’exprimer en public dans le cadre d’un atelier professionnel.
Grâce à un accompagnement basé sur des séances de coaching personnalisées, j’ai finalement pris le dessus sur l’angoisse qui m’envahissait dès que je devais prendre la parole en public.
Aujourd’hui je peux adopter le bon comportement, la bonne posture et délivrer les bons messages…

Sources : Sylvie Krstulovic

Coaching professionnel dans notre monde digital

Contact
Sylvie Krstulovic
Paris 75003
80€ par séance d’1h30

06 30 04 26 86sylvie@1h30.com

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Commentaires de Aurélie Koening

https://www.aureliekoenig.com/coach-certifiee-a-propos-qui-je-suis-coaching/

Soixante-neuvieme article de blog : les coopératives

Coopérative, le mot est utilisé à toutes les sauces ou presque…

Mais au fait, qu’est-ce que ça signifie exactement ? Comment sont nées les coopératives d’hier ? Qui sont les coopératives de demain ? On vous explique tout !

Les coopératives, un phénomène en plein boom ? Oui et non ! Pour y voir plus clair, nous avons rencontré Stéphane Boulanger qui dirige l’équipe francophone de Febecoop.

Cette association a pour objectifs la défense, la promotion et le développement du modèle d’entreprise coopératif. « Febecoop est une structure qui fêtera bientôt ses 50 ans d’existence et qui a pour mission de contribuer au développement des coopératives en Belgique.

Nous sommes soutenus par des coopératives historiques, qui croient dans les vertus de cette alternative entrepreneuriale », introduit-il.

Nous qui pensions discuter du futur… Et bien non ! Pour comprendre le système des coopératives, il faut avant tout se replonger dans les livres d’histoire.

IL ÉTAIT UNE FOIS LE « FAIRE ENSEMBLE »

« A la base, les coopératives ont été mises en place par des gens qui, disposant d’un pouvoir d’achat assez faible, cherchaient à se ménager l’accès à des biens de première nécessité », explique Stéphane Boulanger

Selon la synthèse réalisée par Cécile Paul, la naissance des premières coopératives date du XIVe siècle, en France ou des producteurs de lait s’unissent pour produire du gruyère de comté.

En 1844, à Manchester, 28 tisserands se rassemblent et fondent « la Société des Équitables Pionniers de Rochdale » : ils ouvrent également un magasin coopératif.

Le but est simple : garantir à la clientèle des prix raisonnables et une bonne qualité de produits. Ils ignorent alors qu’ils sont en train d’écrire l’histoire grâce à leur coopérative de consommation qui va vite prendre une ampleur phénoménale. 

Chez nous, l’histoire belge de la coopération débute vers 1880-1885 en réponse à la misère sociale. « On a vu naître à Gand tout un groupe coopératif, le « Vooruit », à partir d’une boulangerie coopérative. S’en sont ensuivies des pharmacies populaires, des magasins et même un centre culturel, le tout étant destiné à améliorer la qualité de vie des ouvriers.

Ces initiatives ont inspiré d’autres villes », raconte notre expert. Après la Seconde Guerre mondiale, les coopératives fleurissent, sous la forme d’épiceries dans lesquelles la population vient s’approvisionner, après des années de privation. « Puis, tout s’est arrêté ou presque avec l’apparition des supermarchés qui s’intéressaient plus aux envies des consommateurs qu’à leurs besoins.

 Les coopératives de distribution ont alors franchement souffert, et Febecoop est né en 1970 pour, à l’origine, freiner leur déclin », continue-t-il.

La coopérative gantoise Vooruit a été fondée en 1880. Plus tard la Feestlokaal (Salle de Fêtes) de Vooruit est créé. La coopérative Vooruit est la véritable colonne vertébrale du mouvement socialiste gantois.
La coopérative gantoise Vooruit a été fondée en 1880. Plus tard la Feestlokaal (Salle de Fêtes) de Vooruit est créé. La coopérative Vooruit est la véritable colonne vertébrale du mouvement socialiste gantois.

Fin des années 90, le modèle renaîtra de ses cendres. Certaines coopératives historiques ont même réussi à traverser les époques. C’est le cas par exemple de Multipharma, créée il y a plus de cent trente ans, dans un objectif de solidarité et de promotion de la santé. Vous ne regarderez peut-être plus la pharmacie du coin du même œil…

Au niveau de la distribution, les coopératives de consommateurs d’hier renaissent sous de nouveaux modèles version modernes : les supermarchés coopératifs et participatifs. Le tout premier du genre a été créé à New York, en 1973, c’est le « Park Sloop Food Coop ». Ce supermarché fonctionne grâce à ses 17 000 coopérateurs, eux seuls y ont d’ailleurs accès. Pour pouvoir y faire ses courses, il faut ajouter des parts et y travailler.

A Bruxelles, la Bees Coop a vu le jour en 2017. Ce supermarché collaboratif est ouvert seulement à ses membres, qui sont à la fois, propriétaires, travailleurs et clients.

Park Sloop Food Coop a fait l’objet d’un documentaire :

DES VALEURS ET UNE LOGIQUE SPÉCIFIQUE

« L’idée des coopératives est donc depuis toujours de créer une entreprise pour assurer un service davantage que pour rémunérer le capital. Pour ce faire, il faut rester à l’écoute des besoins de ses usagers, et évoluer en conséquence », ajoute Stéphane Boulanger.

Pour mieux saisir le concept actuel des coopératives, rien de tel que leur définition officielle par les Nations Unies: « Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.»

Après, à chaque coopérative d’organiser son fonctionnement et son organisation en fonction de ses objectifs et de ses valeurs. Aujourd’hui, de plus en plus de coopératives à finalité sociale ou environnementale apparaissent sur le marché. « Depuis les années 90, une frange croissante de la population et d’acteurs de la société civile pointent les inégalités sociales et les aberrations environnementales produites par une économie orientée exclusivement vers le profit, et la rémunération du capital. Des mouvements citoyens, comme ceux qui descendent aujourd’hui dans la rue, en appellent à une économie plus sociale, plus durable. Les coopératives peuvent être de de bons outils, parmi d’autres, pour accueillir ce besoin de sens et entreprendre de façon plus responsable », ajoute le directeur de Febecoop.

En Belgique, on ne recense pas moins de 25 405 sociétés coopératives. Elles peuvent acquérir un agrément auprès de ministère de l’Economie, une sorte de label garantissant le respect des principes coopératifs. Les associés, qui se satisfont d’un dividende limité, poursuivent un objectif commun plus large que la seule recherche du profit et s’impliquent personnellement dans la société. Quelle que soit l’importance de leur investissement financier, tous les associés disposent d’une voix réelle dans la politique de l’entreprise.

Ces sociétés agréées sont en augmentation en Belgique, passant de 500 en 2010 à 600 en 2017. Elles occupent plus de 7.000 travailleurs, soit une hausse de 70% en 10 ans.

La récente réforme des sociétés apporte la rigueur et la clarté attendues depuis longtemps. La société coopérative est désormais réservée aux sociétés qui souscrivent à la spécificité et aux valeurs coopératives.

 Les sept principes coopératifs constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique : adhésion volontaire et ouverte à tous, pouvoir démocratique exercé par les membres, participation économique des membres, autonomie et indépendance, éducation, formation et information, coopération entre les coopératives, engagement envers la communauté.

Les sept principes coopératifs. Crédits: Lescoop

ENTREPRENEURS RESPONSABLES

Ils sont nombreux, ces jeunes à se bouger pour créer une économie plus durable. Dans les secteurs de la communication, de l’alimentation, de l’énergie, des services, de la mobilité ou encore de la mode, de supers coopératives ont récemment vu le jour. On vous en présente quelques-unes…

À partir de marc de café collecté en vélo, Permafungi produit chaque mois 1 tonne de pleurotes frais et 10 tonnes d’engrais naturel tout en recyclant 5 tonnes de marc de café. 

Un superbe exemple d’économie circulaire. « On est en mode gestion participative totale, les employés prennent part à toutes les décisions. On évolue vers l’ouverture du capital aux travailleurs. Pour moi, l’idéal serait qu’un maximum de personnes puissent participer aux décisions en différentes catégories : les fournisseurs, les travailleurs, les fondateurs », nous explique Julien Jacquet, administrateur délégué.

La prise de décision se fait de manière collaborative et non selon une hiérarchie verticale. Cela signifie que chaque membre de l’équipe peut contribuer à la vision stratégique et au développement du projet… le but étant d’aller vers l’autogestion!

Neibo est la première coopérative belge de téléphonie mobile. Elle sera lancée officiellement en septembre 2019. Noemi Grandjean, community manager, nous parle du projet : « On compte déjà environ 2000 coopérateurs. En organisant beaucoup de sessions d’informations à travers le pays, nous avons touché des citoyens de tous horizons, néerlandophones comme francophones.

Les coopérateurs ont un droit de décision, ils recevront une partie des dividendes et bénéficieront de ristournes sur les abonnements. Le CA est élu en AG par les coopérateurs. Les bénéfices seront en partie reversés à d’autres initiatives qui seront choisies par les coopérateurs. »

Les créatrices de WeCo Store, elles, se sont lancées le défi de promouvoir une mode dans le respect de l’environnement et de l’être humain. « Pour le moment, on est en train de construire la coopérative, on a fait un appel aux futurs coopérateurs pour définir ensemble ce que signifie être un coopérateur chez WeCo. On fonctionne avec JobYourself, on est en train de se lancer et de développer notre projet entrepreneurial. On veut mettre en place une coopérative par choix philosophique et politique. En plus de l’aspect boutique de vêtements conçus dans le respect des conditions de travail et de l’environnement, on veut que WeCo soit un lieu d’échange de savoirs et de participation. On veut défendre une mode qui fait plus sens et qui est plus durable. On aspire à un projet commun, on veut placer l’humain au centre des préoccupations. La coopérative à finalité sociale convient dès lors parfaitement », confie Lucie Duchesne, porteuse du projet.

Les créatrices de WeCo veulent promouvoir une mode qui fait plus sens et qui est plus durable. Elles aspirent à un projet commun et souhaitent placer l’humain au centre des préoccupations.

FÄRM, SE RASSEMBLER POUR MIEUX MANGER

Färm, vous le savez sans doute est aussi une coopérative. Sa vocation ? Réunir tous les acteurs, depuis les producteurs jusqu’aux clients en passant par les investisseurs et les collaborateurs autour d’une alimentation saine, biologique et locale. 

La coopérative allie distribution, (co)production et sensibilisation. Au niveau du fonctionnement, il y a une volonté de transparence et d’intégration de tous lors des prises de décisions. « Le conseil d’administration compte des représentants des investisseurs, mais aussi des employés, des producteurs et des clients coopérateurs, qu’on appelle les cofärmers.

L’ensemble des coopérateurs est invité à participer à l’assemblée générale qui se déroule au mois de juin. Aujourd’hui, nous comptons plus de 500 coopérateurs, la plupart d’entre eux ont comme motivation première de supporter notre initiative. Tout le monde peut prendre part au projet », éclaire Juliette Hannick, responsable de l’accueil des nouveaux membres. Christophe Servais est le représentant des coopérateurs-clients au sein du Conseil d’administration, il nous explique ses motivations : « J’ai découvert Färm comme client. Lors d’une réunion d’informations, j’ai été séduit par le projet et l’ambition des fondateurs. J’ai souscrit à l’achat de parts ce soir-là. Les fondateurs ont expliqué le fonctionnement du conseil d’administration et j’ai posé ma candidature qui a été retenue.

 D’invité permanent je suis devenu membre élu du CA. Les réunions mensuelles sont passionnantes. Les décisions du CA sont très largement prises à l’unanimité et les pratiques d’intelligence collective nous aident à concilier les points de vue de manière constructive. La volonté des membres fondateurs de partager le projet et d’instaurer une gouvernance participative de tous les acteurs ne fait aucun doute. »

A Louvain-la-Neuve, l’équipe de Färm a décidé d’appuyer l’esprit coopératif local, en créant une communauté au sein de ses 350 coopérateurs. « Nous avons un représentant étudiant et deux représentants clients au sein du CA », explique Florence Absalon, responsable. « Aussi, on a mis en place différents comités où les coopérateurs peuvent s’impliquer, comme le comité de la vie associative, le comité communication et le comité zéro déchet. Au niveau de la vie associative, des liens privilégiés se sont également installés avec le mouvement étudiant grâce à une participation active à Cap Transition et avec l’Association des Habitants grâce à un soutien à la Brocante des Bruyères, le soutien à la Plateforme Citoyenne d’aide aux réfugiés et le parcours d’artiste et notre engagement dans les bacs potagers autour du point de vente. Et il y a quelques jours, on est partis ensemble visiter le musée du capitalisme. » Un véritable engagement pour un monde en transition !

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