L’entraînement mental (EM) désigne une méthode particulière pour déterminer une action à entreprendre face à une situation concrète insatisfaisante. Il est utilisé pour favoriser la rationalisation en prenant conscience des aspects affectifs, des stéréotypes et des interprétations hâtives, des projections idéologiques plus ou moins dogmatiques et des réflexes routiniers.
Elaboré par des militants issus de la Résistance française, à l’Ecole d’Uriage (1940-1942) puis diffusé par équipes volantes au travers du massif du Vercors dès que les forces vives d’Uriage basculèrent dans la Résistance (novembre 1942), l’ENTRAÎNEMENT MENTAL s’est élargi, dès 1945, explicitement comme tel, dans le champ de “l’éducation populaire“, principalement comme “formation intellectuelle pratique” des cadres militants de la vie associative, coopérative et syndicale. Joffre Dumazedier en est le fondateur. Il est sociologue de l’éducation des adultes et président-fondateur du mouvement “Peuple et Culture” (naguère innovant).
En 1942, il nomma ENTRAINEMENT MENTAL
l’ensemble des “exercices mentaux” qu’il préconisait alors – observation, documentation, représentation, mise en relation, etc. – comme exercice de la pensée, en appui sur l’expérience de la prise de responsabilités et marqué d’une rationalité proche de celle qui caractérise la démarche scientifique.
Le travail de groupe permet de se dégager plus facilement de sa subjectivité, pour confronter les points de vue, pour enrichir l’analyse en conjuguant des compétences différentes et pour stimuler la créativité dans la recherche de solutions.

L’EM met en lumière le fait qu’il y a plusieurs sources de problèmes. Il répond au besoin de décaler la grille de lecture et d’analyser la situation sous d’autres angles. Il permet également de confronter les représentations, de mettre des mots sur les tabous, de rationaliser l’analyse et de sortir de l’émotif face à une situation insatisfaisante.
Les opérations mentales de base (OMB):
Ce sont des actions mentales que l’on fait souvent sans y penser. Ce que l’EM nous propose c’est de les faire en conscience, de les mener à chacune des étapes pour ne rien oublier :
– Décrire : qu’est ce qui est visible
– Classer – Prioriser
– Enumérer : faire une liste non hiérarchisée
– Distinguer
– Quantifier
– Définir : qu’est-ce que c’est
– Situer : dans le temps et dans l’espace
– Comparer : voir les différences
– La génèse
: l’histoire, le fondement Lors de la phase 1 particulièrement il est intéressant de faire la liste des acteurs en jeu dans la situation.
On peut donc les utiliser en groupe lors d’un EM, en proposant à chaque participant-e une OMB pour la phase des faits pour obtenir des réponses, sur la phase deux pour formuler des problèmes, ou par exemple sur la phase des solutions pour organiser les solutions…
Des solutions : A l’issue de la 4ème étape, on peut aller un peu plus loin, pour commencer à bâtir la mise en œuvre. On trie les propositions de solutions de la phase 4 :
– Urgent / important
– Énergie que ça donne
– Énergie que ça prend
– Individuel / collectif
– Les risques et incertitudes
– Réalisable / envisageable
– Court / moyen / long terme
– Pragmatique / idéaliste
Si la situation touche un collectif on choisit un mode d’arbitrage collectif pour définir les solutions retenues (consensus, sociocratie).
Pour la mise en œuvre concrète, voici quelques questions à se poser : Qu’est-ce que je vais faire ?
Quel est mon/notre 1er objectif atteignable ?
Mon 1er acte ?
Quand ? Où ? Avec qui ? Comment ? Qui sont mes allié-e-s ? Quels sont les freins, les leviers ? Quelles sont mes ressources ?
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J’ai effectué une formation d’entraînement mental avec l’association la Talvère et j’ai commenté cette méthode que le Directeur du CNFPT DENIS CRISTOL
http://4cristol.over-blog.com/article-la-demarche-d-entrainement-mental-107039045.html
Pour ceux qui voudraient se former aux techniques d’entraînement mental c’est ici