Cinquantième article de blog :Autoritaires, xénophobes, nationalistes, anti-écologistes : 11 dirigeants populistes décryptés

Autoritaires, xénophobes, nationalistes, anti-écologistes : 11 dirigeants populistes décryptés

POUR COMPRENDRE – D’Erdogan à Bolsonaro en passant par Maduro, Duterte ou Orban ; comment ce terme recouvre une multitude de positionnements politiques.

Il y a eu Donald Trump et Rodrigo Duterte en 2016, l’Autrichien Sebastian Kurz et son allié du FPÖ Heinz-Christian Strache en 2017, enfin le duo italien Matteo Salvini-Luigi Di Maio et le Brésilien Jair Bolsonaro en 2018. Tous sont qualifiés de populistes, à la fois par leurs adversaires et par la presse – et parfois revendiquent eux-mêmes le qualificatif.

De quoi parle-t-on ? Le « populisme » est qualifié d’« attitude politique consistant à se réclamer du peuple », selon la définition du dictionnaire Larousse.

Tous ces dirigeants sont arrivés au pouvoir en remportant une élection à l’issue d’une campagne où ils ont opposé le peuple contre les élites politiques ou économiques. Pourtant, ces traits communs masquent d’énormes disparités entre leurs idéologies. « Le mot “populisme” mis à toutes les sauces perd toute signification et empêche tout diagnostic pertinent », disait à juste titre le sociologue Edgar Morin en avril 2013.Lire aussi  Du bon usage du mot « populiste » dans « Le Monde »

On trouvera par exemple des interventionnistes libéraux, des climatosceptiques religieux, des xénophobes adeptes du libre-échange et de l’interventionnisme économique ou même un ancien militaire antisystème soutenu à la fois par les églises, les milieux économiques et l’armée. Et pourtant, ces personnalités politiques font bien œuvre de populisme, « c’est-à-dire suscitent et activent les passions les plus négatives, et même les plus perverses pour étendre leur audience et entretenir leurs troupes », écrit le philosophe et professeur à l’université Paris Descartes Yves Charles Zarka. L’auteur décrit la liste des éléments que l’on retrouve dans tous ces discours, pour que « la justice, la prospérité et le bonheur soient restaurés » :

  • la fabrication de boucs émissaires ;
  • des « promesses d’autant plus exorbitantes que les moyens élaborés pour les satisfaire sont indigents » ;
  • la désignation d’un « ennemi à attaquer ou à détruire ».

Des points communs qui ne définissent en rien la politique qu’ils mènent ou comptent mener. Pour y voir plus clair, dans l’infographie suivante, nous avons sélectionné huit thèmes politiques majeurs et nous avons tenté de les placer sur un axe les uns par rapport aux autres :

  • l’exercice du pouvoir : concentré ou partagé avec les autres institutions ;
  • l’environnement : plus ou moins d’écologie ;
  • les sujets de société liés à la famille ou aux minorités :conservatisme ou libéralisme ;
  • l’économie : de libéral comme Bolsonaro à interventionniste comme Orban ;
  • la protection sociale : avec plus ou moins d’aides ;
  • l’immigration : favorable ou défavorable à l’accueil ;
  • le rôle de la religion dans la définition de la politique :important chez Erdogan ou faible chez Duterte ;
  • le commerce international : de protectionniste à favorable au libre-échange.

infographie des 11 dirigeants décryptés

Sources : le Journal le Monde https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/04/que-pensent-les-dirigeants-populistes-leurs-positions-decryptees_5378639_4355770.html?fbclid=IwAR2mlM5yD3sATDY-uRMiQt8n6gGaUY8gHljQKU8vmtGOqAm1qFsVkcJXBZw

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